Procès « Thomas Sankara » : les confidences du 10e jour

Me Guy Hervé Kam, avocat de la partie civile

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L’interrogatoire du Général Gilbert Diendéré s’est poursuivi le mercredi 10 novembre 2021. Il est poursuivi pour complicité à la sûreté de l’Etat et d’assassinat de Thomas Sankara et ses compagnons, de recel de cadavres des victimes et en fin pour subornation de témoins.

Au deuxième jour de l’audition du Général Gilbert Diendéré, la parole est à la partie civile pour ses questions. Au tour des questions de Me Guy Hervé Kam avocat de la partie civile, le général l’arrête et lui demande « Me Kam vous êtes avocat de quelle partie ? ». Me Kam, c’est présenté et citer les noms des familles des victimes dont-il représente. Le général a répliqué en disant qu’il a la latitude de ne pas répondre aux questions de Me Guy parce qu’il défend des familles qui ont signé un accord de ne jamais se présenté à la justice pour l’assassinat du 15 octobre. Gilbert Diendéré a confié qu’il y a des familles des victimes qui ont perçu de l’argent en 2001 à l’occasion de la journée du pardon et ont signé un accord de ne jamais se présenter en justice pour l’assassinat de leurs proches. Il a même cité la famille d’une victime du 15 octobre qui a perçu environ 42 millions. « Je pouvais ne pas répondre mais par respect de la veuve, je vais répondre », a-t-il déclaré.

 » Oui c’est vrai, le président Sankara avait sanctionné ma fiancée », gal Gilbert Diendéré

Me Prosper Farama a demandé au Général Gilbert Diendéré s’il avait des problèmes personnels avec le président Thomas Sankara.  » Non a-t-il répondu ». Me Farama fait remarquer qu’au dire d’un témoin, le président Sankara avait fait arrêter sa fiancée (Fatou Diallo ndlr). Et  à l’accusé de demander à Me Farama de rectifier. Selon ses explications, sa fiancée a été sanctionnée et non arrêtée.

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 » Oui le président avait sanctionné m’a fiancée » a affirmé le Général Diendéré. « Quelques temps après cette sanction, je suis allé voir Thomas Sankara pour l’informer des funérailles de mon père. A cette occasion, il m’a fait savoir qu’à propos de la sanction, des gens l’avaient induit en erreur. Effectivement, il n’y a jamais eu une note y relative jusqu’à ce que surviennent les évènements d’octobre ». Le Général Gilbert Diendéré a précisé qu’il a fallu une note de radiation signée plus tard par  Blaise Compaoré pour que sa dite fiancée soit finalement réhabilitée par un autre document.

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