Saint-Sylvestre: la Covid-19 déclassée au profit des « Roukaskas » et le Zouk

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2020 a refermé sa porte et fait place à 2021. Comme tous les années, chaque fin d’année rime avec réjouissances, fêtes. Cette année, Ouaga en dépit de la crise sanitaire n’a pas derrogé à cette la règle. Maquis, boîte de nuits en ébullitions et des routes en pleines ronnements. Une équipe de filinfos.net a fait le constat dans un maquis de la place.

Il est 00 heures 24mn du premier jour de l’an 2021 au maquis A+ de Tanghin. Devant le portail, le parking de motos débordé a rejoint le bitume. La porte d’accès au marquis bien ornée de guirlandes forçait admiration. A l’intérieur, des pas de danses esquissés au rythme de la musique s’entremêlent aux cris de joies. Du Serge Beynaud, du Floby, en passant par DJ Kérozen et du Arafat, les jeunes se défoulaient sur la piste. La piste de danse dont l’accès est libre et gratuite sauf à ceux qui pensaient au coronavirus refusait le monde. En tout cas du salsa, de la rumba, du coupé décalé, il y en avait assez. Et, ces notes musicales n’étaient pas le seule maître de la soirée. Il faut compter la boisson qui coule à flot, puisce que les coquettements de bouteilles se fesaient entendre ça et là. Aussi, le meilleur compagnon de la boisson n’est pas absente. Il s’agit bien de la viande qui fait le tour des tables. La grillade qui porte la signature de monsieur Sawadogo semblait être prisée par les clients. Puisque, ses serveurs n’avaient pas à se tourner les pouces car leur service était beaucoup sollicité. À la question de savoir, si monsieur Sawadogo fait de bonnes affaires pour ce réveillon, il laisse entendre : » ça va”.

Entre, la fête de l’année dernière et la présente, le boucher laisse entendre que la rentabilité de cette année est meilleure que l’année écoulée. Jusqu’au matin, il sera partagé entre grillades et découpages de viande, a-t-il confié.

L’impossible distanciation
Sur la piste de danse, la mesure de distanciation d’au moins un mètre est foulée au pied, quant au port du cache nez, il est rangé dans les oubliettes. La seul mesure respectée, c’est le lavage des mains, qui peut-être s’impose, à chaque client avant de passer au dépiècement des morceaux de viande.

H. Sebego est venu avec un groupe d’amis pour  » s’enjailler ».  » La fête est belle », a-t-il déclaré. Il a affirmé que dans les maquis, les gens ne respectent pas les mesures barrières. Pour, Monsieur Karim, la fête se passe également bien. Sur la question du covid 19, l’un de ses amis répond,  » nous nous sommes des africains, et la maladie n’a pas d’effet sur nous », a t-il lancé avant d’ajouter que personne ne pense au Covid- 19 à ce jour. Il se veut clair,  » dans un maquis, il est impossible de parler de distanciation ».

La Covid-19 pointée du doigt à cette fête
 » La Covid-19, a fait qu’on ne peut pas fêter comme l’année passée » a lancé H. Sebego. La raison, la maladie a entraîné le renlatissement des activités économiques. Et la conséquence est que le pouvoir d’achat a baissé .  » Donc, on ne peut pas dépenser comme avant » a-t-il conclu. Il ajoute qu’il y a aussi un peu le stress de la maladie. Un avis qui n’est pas partagé par K. Sawadogo qui estime qu’en dépit des problèmes financiers on doit bien fêter.  » Une nouvelle année, se fête, il y a des gens qui sont sur des lits d’hôpitaux » a lancé le jeune homme avec conviction. Il martèle qu’il faut bien fêter même si le lendemain, tu n’auras plus le moindre sous pour s’acheter de la bouillie.

Il n’y a pas eu que de la joie
Juste devant le maquis, un homme accidenté était couché et baignait dans son sang. Les gens venus des alentours ont tenté de joindre la brigade des sapeurs pompiers en vain. Mais, la présence d’un homme probablement sapeurs a pu joindre ses paires à venir au secours de accidenté. Les soldats du feu qui sont finalement arrivé ont transporté le patient à l’hôpital pour des soins. Quelques temps après le départ des sapeurs, deux jeunes roulant parallèlement sur la voie ont fait un accrochage. Fort heureusement, il n’y a pas eu de blessés graves, et les accidentés ont repris leur engins et continuer leur chemin

Des sapeurs pompiers venus transporter le malade.

À cette, cette du nouvel an, la paix est le vœux le plus cher des bons nombres de Ouagalais.

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