dimanche le 16 février 2025

Immersion en Chine : regards croisés des journalistes burkinabè

Séminaire de formation de journalistes burkinabè en Chine

Partager sur:

Ouvert le 10 avril 2024, le séminaire de formation de 24 journalistes burkinabè en Chine s’est refermé le mardi 23 avril 2024. Pendant près de deux semaines, les journalistes se sont plongés dans la Chine moderne. Leurs réflexions, leurs observations et leurs émotions offrent un tableau de cette immersion dans une culture, une histoire et un développement.

Au cours de leur immersion, les journalistes burkinabè ont pris part à des conférences sur la Chine, sa gouvernance et son aide à l’Afrique. Ils ont également visité entre autres le Temple du ciel, le musée du cinéma, le parc industriel automobile Build your dream, l’île de l’Orange, le mont Hengyang et la Grande muraille.

Au terme de ce séjour, Fati Sankara, journaliste à Savane médias, exprime son enchantement pour la Chine. Pour elle, la Chine est un « très beau » pays et il est important de découvrir cette nation au riche passé historique. « C’est un pays qui vient de loin et qui a subi des guerres et la colonisation. Mais cela n’a pas empêché ce géant de travailler pour se faire une place dans le monde », dit-elle.

Fati Sankara, journaliste à Savane médias

Elle met en lumière la gentillesse et la courtoisie des Chinois, ainsi que leur attachement à l’environnement, une dimension qui a particulièrement marqué son séjour. « La Chine est surtout très écologique. Elle a su dompter la nature. Vous ne faites pas un pas sans remarquer la présence et l’importance de l’environnement », poursuit Fati Sankara.

Pour Hugues Richard Sama, journaliste à L’observateur Paalga, la Chine se distingue par son engagement envers l’écologie. Il la décrit comme un pays où la verdure est omniprésente, et où les politiques environnementales sont prises au sérieux. « Elle a réussi à faire pousser en l’espace de quelques années des hectares et des hectares de forêts. Cette politique écologique est impulsée par les premières autorités qui en font une priorité dans le développement de la Chine. J’ai lu quelque part que la Chine veut devenir une Nation écologique, c’est-à-dire qu’elle veut évoluer en étant en harmonie avec la nature. Je pense que dans quelques années elle va y arriver », affirme monsieur Sama.

Hugues Richard Sama, journaliste à L’observateur Paalga

Il souligne également la transition vers les véhicules électriques et la lutte contre la désertification, faisant de la Chine un leader dans ce domaine. « Ce serait faire un mauvais procès à la Chine que de dire qu’elle ne se soucie pas de l’environnement. Au contraire, la question environnementale est prise au sérieux », a-t-il ajouté.

Déconstruire les préjugés sur la Chine

Jules César Kaboré, journaliste à Burkina 24

Jules César Kaboré, journaliste à Burkina 24, livre une réflexion approfondie sur le modèle de développement chinois. Il reconnaît que ce séjour lui a permis de déconstruire des préjugés et de comprendre l’ampleur des réalisations chinoises, notamment dans la lutte contre la pauvreté et le développement économique. Il dit avoir remarqué des similitudes entre la Chine et le Burkina Faso, et appelle son pays à s’inspirer du modèle chinois pour progresser. Selon lui, « Le Burkina Faso a beaucoup à gagner en s’inspirant du modèle chinois pour son développement (…) Beaucoup persécuté par des puissances extérieures, la guerre, le relief, tant de similitudes pour les deux pays. La Chine a atteint un niveau de développement record dans le monde en si peu de temps ».

Rahamatou Sanon, journaliste des Editions Le Pays

Quant à Rahamatou Sanon, journaliste des Editions Le Pays, elle reste admirative de ce qu’elle a découvert sur la Chine au-delà des clichés médiatiques occidentaux. « J’ai apprécié tout ce que j’ai découvert sur la Chine durant mon séjour dans ce pays. Son histoire, sa croissance économique, c’est-à-dire toutes les réalisations que nous avons pu constater notamment en matière d’infrastructures et de technologie qui est omniprésente, sans oublier l’écologie, c’est vraiment impressionnant », se réjouit-elle.

Par ailleurs, elle dit avoir constaté une présence abondante de végétation dans les villes chinoises, à Pékin, à Hengyang et à Changsha. « On a toujours fait croire que la Chine était le plus grand pollueur au monde, si cela a été le cas à une période donnée, il faut dire que les choses ont changé », rassure-t-elle. Selon elle, ce séjour en Chine a été une expérience très enrichissante, inoubliable et unique qui lui sera bénéfique aussi bien sur le plan professionnel que sur le plan personnel.

Partager sur: