CEDEAO : le torchon brûle entre Niamey et Bamako

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Dans un communiqué en date du dimanche 19 septembre, le Mali a condamné les propos du ministre des affaires étrangères du Niger à l’issue du sommet extraordinaire de la CEDEAO tenu à Accra le 16 septembre.

« La CEDEAO refuse tout autre agenda qui ne soit pas l’organisation des élections pour la fin février 2022 », avait déclaré le ministre nigérien des affaires étrangères sur la situation du Mali lors de la session extraordinaire de la CEDEAO ce 16 septembre à Acrra. Des propos qui n’ont visiblement pas plu au Mali qui a ensuite réagi par communiqué.

Le ministre nigérien des affaires étrangères

 » Le Gouvernement de la République du Mali condamne fermement et rejette ces propos inacceptables, inamicaux et condescendants de la part d’un responsable dont le pays a toujours entretenu d’excellentes relations avec le Mali et qui dispose de canaux bilatéraux pour aborder l’ensemble des questions d’intérêt commun dans un esprit constructif » peut-on lire sur le communiqué.

La note ajoute que « le Gouvernement de la Republique du Mali  ne permettra à aucun Etat de faire des choix à sa place et encore moins de décider quels partenaires il doit solliciter ou pas » en évoquant la rumeur de contrat entre le Mali et les mercenaires russes de la société Wagner. « Au regard de I’implication forte de l’ensemble de la communauté internationale aux côtés des pays du Sahel afin de lutter contre les nombreux défis auxquels ils sont confrontés, l’essentiel aujourd ‘hui est de conjuguer les efforts pour assurer véritablement le bien-être et la sécurité des populations du Sahel dans un esprit de cohésion et non pas s’appesantir sur des rumeurs » a écrit le gouvernement malien.

« Dans la mesure où le Niger n’assure pas la Présidence en exercice de la CEDEAO, le gouvernement malien s’interroge à quel titre son ministre s’érige en porte parole de I’Organisation dont les décisions et recommandations sont clairement énoncées dans le communiqué final du Sommet » s’interrogent les autorités maliennes. 

Dans le communiqué le Mali a déclaré être  disponible pour un dialogue franc et sincère à travers les canaux diplomatiques appropriés.

Farida Thiombiano

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