Ouagadougou – Vente de pullover: malgré l’harmattan, « le marché est froid »

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Avec le froid qui bat son plein depuis des semaines, bien se couvrir est primordial. Une situation qui devrait réjouir les vendeurs de pullovers, puisque les utilisateurs n’ont d’autres choix que s’en procurer. Chose contradictoire, « le marché est froid avec ce froid » en témoigne des vendeurs, selon un constat fait par une équipe de Filinfos.net ce vendredi janvier 2021.

Installé sur l’avenue Maurice Yaméogo, Halidou Ouédraogo est vendeur de pullover. Il explique qu’habituellement, quand le vent de l’harmattan commence à souffler, les consommateurs se ruent sur des pullover pour se protéger. « Depuis que vous êtes là, avez-vous vu quelqu’un se présenter ici pour acheter un pullover » nous questionne-t-il.

Halidou Ouédraogo est vendeur de pullover

Pour se procurer un pullover chez ce vendeur, il faut débourser la somme de 1000 à 5000 F CFA. A en croire a ce dernier, « les gens veulent acheter les pullover. Mais, l’argent fait défaut ». Néanmoins, il confie avoir un chiffre d’affaires de 10 000 à 15 000 C FA par jour.

Le constat ne s’arrête pas là. Vers la maison du peuple de Ouagadougou, à un jet de pierre du Grand marché de Ouagadougou, Adama lui, est dans la vente des pullovers lourds et légers. Même son de cloche, pour cet autre commerçant.

Adama, commerçant devant la maison du peuple

« Ça ne va pas » dit-il d’une voix qui laisse entendre le découragement. La raison, il pointe la crise sécuritaire qui selon lui, a contribué à réduire considérablement le pouvoir d’achat des populations. Son souhait est que le Burkina retrouve la quiétude et que les populations puissent se déplacer sur tout le territoire national. De cette manière, pense-t-il, « l’économie va rouler sur ses deux pieds ».

Madi, vendeur ambulant de pullover

Interrogés, certains vendeurs déclarent être tellement déçus des affaires qu’ils ne savent plus quoi dire. En route pour la rédaction, nous tombons sur Madi, un vendeur ambulant de pullover. Sac en bandoulière, ce jeune en en provenance du marché de Zabr daaga, ne se plaint pas comme ces prédécesseurs. Au contraire, déclare-t-il : « je peux liquider 10 à 15 pullovers par jour ». Chez lui, le prix des pullovers varie entre 1000 et 5000 F CFA.

Emmanuel Gouba et Carine Pierrette Zongo

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