Situation alimentaire au Burina Faso : Plus de 52% de ménages n’arrivent pas à couvrir les besoins céréaliers

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Ouagadougou a abrité les 28 et 29 mars, la première session du comité de prévision de la situation alimentaire et nutritionnelle (CPSA) du ministère de l’agriculture, des ressources animales et halieutiques. Placée sous la validation des résultats définitifs de la campagne agro-pastorale 2021/2022 et de la situation alimentaire et nutritionnelle courante et projetée, la session a formulé des recommandations à l’endroit des acteurs du domaine et du gouvernement pour une situation alimentaire équilibrée.

Depuis des années, le Burkina Faso est toujours confronté aux problèmes d’insécurité alimentaire et nutritionnelle. Ce caractère multidimensionnelle nécessite une évaluation, une analyse et un suivi. C’est tout le sens de la première session du comité de prévision de la sécurité alimentaire et nutritionnelle tenue le 28 et 29 mars 2022. En effet, la première session du comité de prévision de la situation alimentaire et nutritionnelle 2022 durant 48h a procédé à l’évaluation du dispositif national de sécurité alimentaire et nutritionnelle avec les acteurs. Au cours de cette session, des perspectives ont été dégagées.

Au terme de ces travaux, on note que la dégradation du contexte sécuritaire constitue le principal facteur déterminant de l’insécurité alimentaire. Ce facteur a engendré le déplacement de 1 814 283 personnes à la date du 28 février 2022 selon les résultats d’analyses du CPSA. Ainsi « Il en découle des baisses des productions céréalières respectivement de 10% et de 2,61% par rapport à la précédente campagne et à la production moyenne des cinq (05) dernières années » a déclaré le ministre de l’agriculture Delwendé Innocent KIBA. A cet effet, des recommandations ont été faites au gouvernement. Il s’agit d’un plan de riposte immédiat pour une prise en compte de la situation alimentaire actuelle.

La production définitive nationale céréalier laisse apparaître un déficit brut, le plus important des cinq dernières années. Ainsi on enregistre 539 364 tonnes sans prise en compte des intentions d’importation, elles-mêmes compromises par la conjoncture internationale. Par ailleurs, « 52% de ménages agricoles ne pourront pas couvrir leurs besoins céréaliers sur la base de leur propre production et devront donc faire recours au marché où les prix sont extrêmement élevés 

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