Foire du FILEP 2021: entre satisfactions et déceptions des exposants

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Le Festival international de la liberté d’expression et de la presse (FILEP) bat son plein à Ouagadougou. Pour cette occasion, une foire est organisée dans la cour du FESPACO pour permettre aux participants de se divertir. Une équipe de filinfos.net s’est rendue sur les lieux de l’évènement.

Placé en plein centre de la foire du FILEP et entouré de plusieurs exposants, le stand télé de Savane médias ouvre les portes de son chapiteau aux visiteurs. L’intérieur est occupé par les agents de différentes structures. Rachid Assad Zongo, journaliste à Savane FM se trouve  au fond du chapiteau. Il vient de terminer son émission spéciale FILEP 2021 de la journée.

Le sourire aux lèvres, Rachid Assad Zongo a confié que l’idée du stand est de permettre aux invités de tous profils qui participent au FILEP de s’exprimer sur son plateau. « Au jour d’aujourd’hui, nous avons reçu environ une vingtaine de participants, composé de locaux et des participants d’origines étrangères. Nous abordons différentes thématiques en lien avec le secteur des médias et ceux qui sont liés au thème central du FILEP, à savoir la question du réseautage média, de la gouvernance politique et les médias et la question du genre et des jeunes dans les médias », a expliqué le journaliste Zongo.

Rachid Assad Zongo

Selon lui, le stand de Savane média est une première dans le cadre du FILEP. « La foire elle-même est l’innovation de cette année », dit-il. A l’en croire, compte tenue de la situation sécuritaire et sanitaire du pays, la dernière édition du FILEP remonte à 2019. « Cette année, le FILEP s’est réessayé tant bien que mal et a pu se rassoir », a déclaré, Rachid Assad Zongo.

A l’arrière du chapiteau, Korgo Assami propose  des machines agricoles qu’il a disposées dans le stand qu’il occupe. Des moulins, des égraineuses, des broyeurs d’aliments pour bétails et polyvalents sont entre autres les appareils que Assami Korgo propose aux visiteurs. « Actuellement le marché va doucement, je gagne des clients. Vu qu’il est difficile de payer sur place, les gens récupèrent les cartes et contactent le siège pour acheter les machines », a confié l’exposant Assami Korgo. Il se réjouit de la tenue de cette foire.

Korgo Assami

 « Depuis le début de la foire, il n’y a pas de client… », Fama N’Diaye, vendeur

Si ce cadre d’exposition profite à certains, d’autres par contre regrettent d’avoir effectué le déplacement au siège du FESPACO. C’est le cas de Fama N’Diaye, assis au milieu de son stand fermé. Il regrette avoir loué le stand. En effet, Fama Diagne est une restauratrice et a quitté Bamako pour le Burkina dans l’espoir de faire des profits.

« Depuis le début de la foire, il n’y a pas de clients. J’ai finalement décidé d’abandonner, je suis sortie faire mes courses. J’ai loué cher le stand mais je n’ai pas réussi à vendre grand chose », a-t-elle laissé entendre. Pour elle, le comité d’organisation de la foire est à blâmer car il n’y a pas eu de la communication autour de l’activité. « Il n’y a pas eu de la communication. C’est avant-hier seulement qu’ils ont fait une bande publicitaire, après qu’on s’est plaint. Normalement, la publicité devait passer au minimum deux semaines avant la foire », a-t-elle regretté. « Regardez les stands en face, il n’y a pas de clients, ceux qui sont là, font partis du personnel. Ce n’est pas nous, c’est eux ! La communication a été mal faite », a-t-elle regretté.

« Dernièrement on était là pour le FESPACO, il y’avait principalement les travailleurs et les collaborateurs mais ça marchait, on n’avait même pas le temps de s’assoir », conclut-elle. Son souhait, une meilleure organisation pour les éditions futures.

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