FESPACO 2021 : la rue marchande fait objet de cinéma

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L’une des plus grandes attractions de la 27e édition du Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou (FESPACO) est sa rue marchande. Avec une température frôlant les 40°, le festival du côté de la rue marchande sise à la maison du peuple bat son plein en cette matinée du mardi 19 septembre 2021.

Hommes, femmes, jeunes et enfants venus des quatre coins cardinaux sont au rendez-vous de la rue marchande du FESPACO. Sur place, divers produits sont proposés. Les plus prisés sont entre autres, les objets d’art et de décoration, les chaussures, les pagnes, les bijoux, les tee-shirts et sacs à main. On y trouve également des produits de la pharmacopée et de l’agroalimentaire. A vue d’œil tout le monde trouve son compte. Même les dolos mossi, Bissa et samo sont au rendez-vous.

Pour ce qui relève de la sécurité, à première vue, elle est assurée. Dès l’entrée, les sacs, les poches, tout est passé au peigne-fin. Justement pendant cette fouille, un individu suspecté de vol a été mis aux arrêts par la police. Selon un témoin, « il s’agit d’un voleur qui s’était caché sous les affaires d’un commerçant après avoir commis son forfait ».

Les stands que l’on peut visiter dans la rue marchande

Du côté de la gastronomie, comme à l’accoutumée, les mets spéciaux (burkinabè, occidentaux) sont présents pour les festivaliers selon le goût et le choix de chacun. Pour ce qui relève de la viande, la priorité est donnée au poulet bicyclette ou flambé. La rue marchande a favorisé d’autres activités comme le parking. Il faut débourser 200 F pour garer une moto et 500F pour que l’on veille sur son véhicule.

« Il y’a la mévente, mais les stands non plus ne sont pas en bon état »

Si pour certains, le FESPACO constitue un lieu de détente ou une opportunité pour se faire des sous, pour d’autres, ce n’est pas le cas. Parmi ces personnes peu « frustré », nous avons Mohamed Toulé, de nationalité ghanéenne. Cet homme se confiant à notre micro ne cache pas sa mésaventure pour ce qui relève de la 27ième édition. La pluie de la nuit du lundi ne lui a pas fait grâce. La plupart des articles de Mohamed sont trempés ce mardi matin.

Les articles trempés après la pluie de la nuit du lundi 18 octobre

« Il n’y a pas de marché certes, mais notre seul problème actuel, ce sont les stands. Ils ne sont pas en bon état. Alors que nous payons et les prix varient entre 100000 et 150000 FCFA. Les stands de 100000 et 150000 sont conçus de la même manière. Ce qui n’est pas normal » s’indigne-t-il.

Pour lui, c’est un cauchemar qu’il vit.  » Nos affaires sont tous abîmées. Quand tu invites des gens pour venir à ton événement, tu dois mettre tout en œuvre. Je regrette d’être venu. Je ne sais même pas pourquoi je suis toujours là. Beaucoup de nos frères ghanéens ont refusé de venir à cause du mauvais été des stands. C’est nous qui avons même payé les bâches pour couvrir le toit de nos stands. On nous dit chaque fois qu’ils vont arranger et quand on arrive, c’est la même chose « a déclaré Mohamed.

L’état du stand de Mohamed après la pluie

Si Mohamed a voulu faire la remarque pour que les choses changent aux prochaines éditions, monsieur Diop en regardant ses articles trempés n’a pas voulu piper mot. On pouvait juste l’entendre marmonner avec sa voisine en Wolof mélanger avec le langage de Molière « moi, je ne viens plus Burkina, toutes nos affaires sont trempées, les stands ne sont pas bons ».

Pour Lousowé D.Michel, chercheur en médecine traditionnelle au Bénin, la mévente constitue son problème principal. « Depuis quatre jours que nous sommes là et il n’y a pas de marché. Les gens viennent visiter, mais ils ne payent pas  » a expliqué Michel. Néanmoins, il reste confiant car pour lui, il reste encore des jours.

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