Développement : l’impact des conflits sur la mise en œuvre du PNDES analysé

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Le secrétaire général de la primature Ivonne Rouamba/ Guigma a procédé ce vendredi 07 mai 2021, à Ouagadougou, à l’ouverture de l’analyse du rapport d’étude des causes, des conflits et de leurs impacts sur la mise en œuvre du PNDES. L’objectif est de mettre en évidence les facteurs de résilience du gouvernement en vue de consolider la paix, la cohésion sociale et le développement, à long terme.

Favoriser la cohésion sociale, la sécurité et la paix au sein de la population burkinabè est l’objectif que s’assigne le gouvernement burkinabè. En effet, le vendredi 07 mai 2021, s’est déroulé l’analyse du rapport d’étude des causes des conflits et de leurs impacts sur la mise en œuvre du Plan national du développement économique et social. Le rapport s’inscrit dans le cadre de la formulation du nouveau référentiel de développement, « censé orienter l’intervention publique au cours du quinquennat 2021-2025 ».

S’agissant des résultats selon Saidou Sawadogo, responsable chargé de l’étude, plusieurs conflits ont été relevé au cours de l’étude. Il s’agit des conflits liés à la religion (intra religieux ou extra religieux), aux ressources minières, les conflits agriculteurs-éleveurs, les conflits politiques. Les causes « profondes » de ces conflits a laissé entendre Saidou Sawadogo s’expliquent par le manque d’opportunités économiques pour les jeunes dans les régions concernées par les conflits et le délaissement de certaines populations. 

Il ressort également que les conflits ont entrainé des impacts sur la résilience des populations tant au niveau humanitaire, agrosylvopastorale, qu’économique. Par exemple la crise sécuritaire à elle seule a entrainé un accroissement rapide des déplacés internes. Le nombre de déplacés internes est passé de 47 000, à fin décembre 2018 à 1 049 746, à la date du 10 novembre 2020. Également au niveau agrosylvopastoral, la crise sécuritaire a réduit l’accès aux ressources productives pour les populations déplacées avec pour corollaire la perte de la production agricole et pastorale. Environ 100 000 ha de superficie ne sont pas exploités depuis 2019 du fait de l’insécurité.

En termes de recommandations de renforcement de la résilience face au phénomène de terrorisme, les premiers responsables de l’étude proposent entre autres, la prise en charge des PDI, l’amélioration de l’accès des populations à l’information, l’organisation de la réconciliation nationale entre les fils et les filles du pays, le renforcement de l’Etat dans les zones défavorisées, à forts défis sécuritaires, la révision de la loi sur le foncier…

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