Dori-Gorom Gorom : un nouveau visage pour le tronçon avec le bitumage

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Les travaux de bitumage de l’axe Dori Gorom Gorom débutés en décembre 2019 progressent malgré les difficultés sécuritaires. 63 dalots ont été déjà réalisés et 7 sont toujours en cours de réalisation.

Sur 104 ouvrages sur le tronçon long de 55 km, 63 dalots ont été réalisés tandis que 7 sont toujours en cours de réalisation. Pour ce qui est de la construction, selon la direction générale des infrastructures routières, les travaux concernent une chaussée de 7,20 mètres de largeur avec des accotements de 1,5m de part et d’autre. La structure de la chaussée est composée d’une couche de fondation et d’une couche de base épaisse chacune de 20 cm de graveleux latéritique et d’un revêtement en enduit superficiel bicouche sur la chaussée et monocouche sur les accotements.

Selon la cellule de gestion des projets, les travaux préparatoires et de terrassement sont à 43% du taux d’exécution, contrairement aux travaux de fondation et de couche de base qui sont à 28,73%. Globalement les travaux sont à un taux de réalisation de 32,40%.

L’insécurité, facteur de ralentissement des travaux de bitumage

 Plusieurs raisons expliquent ces chiffres liés au taux de réalisation. En effet, l’insécurité grandissante dans la localité constitue l’une des grandes causes. Près d’une vingtaine d’attaques soit une dizaine dirigée contre les agents sur le chantier ont été enregistrées. Ces attaques ont même occasionné la mort d’un agent. A cet effet, les travaux ont connu plusieurs suspensions. 

« Il y’a eu plusieurs suspensions de travaux du fait de ces attaques terroristes à travers lesquelles des conducteurs ont été enlevés » révèle la cellule de gestion.  Créant un climat de peur chez les agents, nombreux sont les agents qui ont dû abandonner leur poste. On compte une moyenne de démissions de 7 employés par mois. « Cela oblige le groupement d’entreprises à procéder à chaque fois à de nouveaux recrutements de personnel. Cela fait perdre du temps, surtout qu’il s’agissait parfois de de démission de cadres et de l’équipe de maintenance des engins lourds dont, il n’est facile de trouver des remplaçants » a précisé la cellule de veille.

Des problèmes environnementaux qui empiètent l’avancée des travaux

 L’insécurité n’est pas le seul facteur qui ralentit les travaux de bitumage. Il faut aussi composer avec les problèmes environnementaux. En effet, compte de la nature sablonneuse de la localité et de la saison pluvieuse, les travaux ont été suspendus de mi-août à mi-octobre.

En rappel, le bitumage de l’axe Dori-Gorom Gorom est un projet routier faisant partie d’un programme d’urgence de bitumage de 354 km de route. Le projet vise au développement économique dans le sahel travers la fluidité de la circulation.

Mathilde Zoungrana

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