mercredi le 27 novembre 2024

Élections couplées 2020: OSF et le MPAP rendent publique leur rapport d’ observations

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Deux associations de la société civile à savoir Observateurs sans frontières (OSF) et le mouvement pour la culture de la paix et l’amour de la patrie (MPAP) ont mêné une conférence conjointe le jeudi 03 septembre 2020 à Ouagadougou. Il s’est agi de faire le point de leurs observations du double scrutin du 22 novembre.

Pour l’élection présidentielle et législatives du 22 novembre, Observateurs sans frontières a mobilisé 162 observateurs. Quant au Mouvement pour la culture de la paix et de la patrie (MPAP), il a mobilisé 76 observateurs. Au total, ce sont 238 observateurs qui ont été mobilisés au compte de ces deux organisations de la société civile.

Selon Labidi Naba, président d’OSF, 1009 bureaux de votes ont été observés dans les 13 régions du Burkina Faso. Selon lui, le rapport de leur observations témoigne que le taux de participation aux élections était relativement faible sur toute l’étendue du territoire. Pour illustrer son propos, il affirme que 782 bureaux de votes observés n’ont pas couvert 50% des inscrits. Les observateurs dit-il, ont relevé des irrégularités. A ce titre, il affirme que 86 bureaux de vote ont enregistré un retard d’ouverture allant de 10 à 15 mn sauf un bureau de vote qui a ouvert à 16h. M. Baba relève aussi que 127 bureaux de vote ont manqué de matériel électoral, tels que les PV, des bulletins de vote, la colle, les listes électorales. A cela s’ajoute le fait que certains électeurs possédaient leur carte d’électeur mais ne retrouvaient pas leur noms sur les listes électorales. Selon le président d’OSF, il y a eu des tentatives de fraudes au cours des élections. Il a évoqué le cas d’un bureau de vote à Diela où un électeur détenait deux cartes d’électeurs et tenait à voter deux fois. A l’en croire, ces quelques cas rares ont été vite maîtrisés.  » Ces différents disfonctionements et insuffisances enregistrés par la CENI n’ont pas été de nature à favoriser un candidat, un parti politique ou un regroupement d’indépendants donné » a déclaré M. Baba.

Des recommandations

Les deux OSC ont eu à faire des recommandations. A l’endroit de la commission électorale nationale indépendante ( CENI). Il s’agit notamment de l’application de l’article 50 du code électoral, par la mise en jour annuelle du fichier électoral pour son actualisation permanente, d’éviter la complaisance dans le choix des agents électoraux. Il demande également de dispenser des formations qualifiantes aux agents électoraux.

A l’endroit de l’État, les deux organisations d’observation suggèrent le renforcement des capacités de la CENI par une mise à disposition des ressources à temps, d’adopter la CNIB ou le passeport comme document de votation comme c’est le cas au Sénégal.

Aux partis politiques, les observateurs leur demandent de mener des activités hors campagne électorale afin de sensibiliser leurs militants sur leur programme de société et les former à la maîtrise des processus électoraux et aux votes. Ils demandent aussi d’affecter des délégués dans tous les bureaux de vote où, ils sont en compétition.

À l’endroit de la société civile, les observateurs demande de cultiver son rôle de veille et d’équidés avec les partis politiques. Quant aux populations, ils demandent à ce qu’elles s’intéressent aux élections et participent au scrutin en s’enrrolant et en votant valide.

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