Faits religieux : Les coutumiers s’imprègnent des changements à l’Observatoire national

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L’association pour la tolérance religieuse et le dialogue interreligieux (ATR/DI) a rencontré les chefs coutumiers, ce jeudi 20 août 2020, à Ouagadougou. Il s’est agi d’expliquer aux  coutumiers l’importance du décret portant création, composition, attributions et fonctionnement de l’Observatoire national des faits religieux (ONAFAR). La rencontre a été présidée par Fatou Somé/Sou (vice-présidente) et Issaka Sourwema (chef traditionnel de Dawelgué). 

Le conseil des ministres du 6 aout 2020 a adopté un projet de modification du décret n°2015-985/PRES/TRANS/PM/MATD/MEF du 17 aout 2015 portant création, composition, attributions et fonctionnement de l’Observatoire national des faits religieux (ONAFAR). Ce décret qui est en cours de signature qui prend en compte la religion traditionnelle au sein de l’Observatoire, véhicule un message de justice et d’équité vis-à-vis du système de croyance de nos ascendants ou de certains de nos contemporains. 

Ce décret est très important d’autant plus qu’il va permettre de promouvoir, par l’information et la communication, le dialogue interreligieux, la tolérance et le respect des différences,  de participer au renforcement des capacités des leaders religieux et des animateurs des médias confessionnels et laïcs. 

Toutefois, quelques actions sont nécessaires comme la sensibilisation par l’Etat des leaders des faitières chrétienne et musulmane, l’apport attendu des lettrés pratiquant la religion traditionnelle dans des activités permettant une meilleure connaissance de cette religion par l’opinion publique, la différentiation nette entre chefs coutumiers et chefs traditionnels. Notons aussi, la prise en compte des principales aires socio-ethniques dans la désignation des membres de l’ONAFAR en relation avec  le nombre de membres accordé aux fidèles de la religion traditionnelle et la conduite d’une étude à l’échelle nationale pour une meilleure connaissance de cette religion. 

Pour Issaka Sourwema de l’ATR/DI, cette prise en compte permettra de «travailler à résoudre les problèmes interreligieux qui se posent sur l’ensemble du territoire national ». La communauté traditionnelle n’était,  jusque-là, pas représentée. 

Or  impliquer cette religion participe  à un travail inclusif au profit de la cohésion sociale et cela va permettre aux différentes religions du pays de s’interpénétrer et de s’intégrer d’avantage. C’est pourquoi, explique M. Sourwema, «nous avons décidé en tant qu’organisation de la société civile qui avait fait de cette question un cheval de bataille de travailler à ce que les premiers intéressés puissent  comprendre la décision du gouvernement»

«La rencontre sera sanctionnée par un recueil dans laquel serait condensé l’ensemble des préoccupations, des actions qui seront menées avec l’Etat et avec d’autres OSC pour une prise en compte efficace de cette religion», a conclu M. Souwema. 

                                                                                                                   

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