Burkina Faso : « C’est un impératif de triompher contre le terrorisme dans les meilleurs délais », Tahirou Barry, président du MCR
Le Burkina Faso est toujours en proie à des attaques terroristes. Sur le plan politique les élections de la Commission électorale nationale indépendante (CENI) ont marqué l’actualité et ce griffé à la flambée du prix de certains articles. Dans un entretien accordé à filinfos.net, Tahirou Barry, président du MCR se prononce sur ces différentes questions.
Roch Marc Christian Kaboré a réaménagé son gouvernement pour mieux s’adapter aux défis du moment, notamment la lutte contre le terrorisme. Il porte maintenant le chapeau de ministre de la défense nationale et des anciens combattants. Quelle lecture faites-vous de ce réaménagement ?
TB : Nous avons pris acte de la réponse apportée et nous attendons les résultats qui en découleront. Je m’interroge toutefois sur l’opportunité d’endosser la mission de la défense nationale quand on sait que cette option jadis expérimentée dans ce même contexte n’a apporté que des résultats très mitigés.
Avez espoir que le terrorisme connaîtra sa fin sous le régime Kaboré ?
TB : C’est un vœu et un impératif de triompher du terrorisme dans les meilleurs délais. C’est un mal, s’il n’est pas vite soigné, va ébranler définitivement tous les grands fondements de notre nation.
Les récentes actualités ont été marquées par l’élection du bureau permanent de la CENI. Un président de la CENI élu, après plusieurs contestations, est-ce que cela n’aurait pas de conséquences sur les processus électoraux des cinq années à venir ?
Au-delà de toute l’agitation autour de la question de la CENI, je voudrais saluer l’esprit de tous les acteurs qui ont fait prévaloir le dialogue et l’esprit républicain. Notre pays n’a pas besoin d’une crise institutionnelle dans notre contexte actuel d’incertitudes et de difficultés de tout ordre.
Les élections municipales ont été reportées et il y a la question du code électoral qui est posée, quelle lecture le MCR en fait de ces deux sujets ?
La position du MCR est celle qui sera issue des concertations du dialogue politique national qui reprendra très prochainement. Une fois de plus, c’est dans un dialogue sincère et fructueux qu’une meilleure option sera trouvée pour aller aux prochaines élections municipales dans un esprit apaisé et confiant.
La situation socio-économique est aussi marquée par la » vie chère » qu’elle explication avez-vous a donnée ?
Il appartient au gouvernement de s’expliquer et surtout d’apporter les solutions adaptées à la question. Déjà plus de 40% de la population Burkinabè nage dans la misère. L’augmentation du coût de la vie aggrave cette précarité et nous éloigne de nos objectifs de progrès pour tous. Une solution urgente et forte est donc un impératif.
Emmanuel Gouba
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