Lutte anti- covid-19: le Burkina reçoit ses premières doses d’Astra Zeneca
Dans le but de lutter contre la pandémie à Coronavirus, le Burkina Faso a souscrit au programme Covax, dans l’optique de recevoir les vaccins anti-covid-19. Un peu tard dans la nuit du dimanche 30 mai 2021, les premières doses de vaccin d’Astra Zeneca sont arrivées à l’aéroport international de Ouagadougou. Une réception qui intervient un peu plus d’une année, après l’enregistrement du premier cas de Covid-19, au Burkina Faso.
Le Burkina Faso a reçu 115 200 doses d’Astra Zeneca. Il s’agit d’un vaccin- d’origine britannique dont la distribution a débuté en janvier 2021. L’arrivée de ces vaccins soulage le ministre de la santé Charlemagne Ouédraogo. » C’est avec satisfaction que nous accueillons, les premières doses de vaccin contre la Covid-19 au Burkina Faso… Grâce au progrès scientifique, nous disposons aujourd’hui d’un autre arsenal qui vient compléter le dispositif de lutte » a-t-il déclaré. Il a expliqué qu’il y a plusieurs types de vaccin, mais les premiers que le Burkina Faso a reçu est le vaccin Astra Zeneca. Et d’ajouter que le vaccin est déjà déployé dans plusieurs pays et c’est le tour du Burkina de le recevoir. Pour lui, c’est le moment idéal pour le Burkina.
Pour le ministre de la santé, les doses seront très vite mises dans le circuit de distribution, conformément au plan de développement du vaccin élaboré au cours du mois de mars. » Nous donnons rendez-vous au 2 juin pour faire un lancement de cette campagne de vaccination » a affirmé le ministre de la santé .Par ailleurs, il rassure que ces doses de vaccin seront distribuées d’une manière équitable « .Nous avons fait un plan pour nous adresser d’abord aux couches très vulnérables. Ce sont les professionnels de santé, et les personnes qui vivent avec des comorbidités qui sont susceptibles de faire des formes graves de la Covid-19. Et, il y a 92 milles doses destinées à ces personnes-là, nous avons également 20 000 doses, pour ceux qui vont aller au pèlerinage afin qu’ils puissent recevoir les deux doses, dans un intervalle requis, nous avons également réservé 3000 doses pour le personnel travaillant dans les ONG et les personnes vivant à l’intérieur du pays « .
Un appel à une mobilisation pour la vaccination
Bien que le vaccin soit volontaire, Charlemagne Ouédraogo invite les Burkinabè à se mobiliser pour la vaccination. » Nous souhaitons que chacun individuellement, collectivement et institutionnellement adhère à cette campagne de vaccination pour nous permettre de compléter le dispositif et nous permettre d’aller vers l’élimination de la Covid-19 au Burkina Faso ». À ceux qui s’intéressent toujours sur la portée d’un tel vaccin au Burkina au regard du nombre moins élevé des cas de Covid-19, le ministre les invite à faire une analyse holistique en regardant les différents secteurs concernés. » Si nous devons regarder parmi les maladies qui nous endeuillent, on ne classera même pas la Covid-19 au 200e rang, c’est très loin derrière le paludisme, c’est très loin derrière la mortalité maternelle, c’est très loin derrière les accidents de la circulation. Mais si nous nous posons la question à savoir qu’elle est la maladie qui a cloué économiquement le pays, qui nous a fait perdre plus de 1000 milliards dans les recettes, qu’elle est la maladie qui a cloué économiquement les ménages, la Covid-19 est première.
Revenant sur les effets secondaires de Astra Zeneca, Charlemagne Ouédraogo rassure: «Il n’y a pas un seul médicament au monde qui n’a pas d’inconvénients, nous devons peser les avantages et inconvénients. Il n’y a pas lieu d’avoir peur. Même le simple paracétamol que nous avalons depuis un siècle a des effets secondaires qui peuvent tuer une personne »
Un appel à se départir des fausses informations
Le ministre en charge de la santé invite les Burkinabè, à se méfier de certaines informations qui ne sont pas fondées. Pour ce faire, il recommande de faire confiance au ministère de la santé. Il entend réactiver le numéro 35 35 pour tout besoin d’information en lien avec la covid 19. » Nous avons formé 1688 agents de santé qui, aujourd’hui sont bien outillés pour donner les informations et faire la vaccination. Nous avons également formé 844 volontaires, pour compléter le dispositif ».
Emmanuel Gouba
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