Retrait des pays de l’AES de la CEDEAO : « Restez! »
Selon le communiqué final du sommet extraordinaire de la CEDEAO tenu le 24 février, l’organisation sous-régionale va entamer une série d’échanges notamment avec l’UEMOA, l’UA et l’ONU afin de convaincre le Burkina Faso, le Mali et le Niger de rester.
Pour maintenir ses trois membres, la CEDEAO entend passer par la négociation. A cet effet, elle veut renforcer ses contacts avec les trois États membres en mettant à contribution les chefs traditionnels et religieux, les éminentes personnalités, la société civile et les femmes leaders pour l’unité et la sécurité de la région.
Dans cette optique, la Commission va échanger avec l’Union africaine, l’UEMOA, l’ONU et d’autres organisations internationales ainsi qu’avec les partenaires bilatéraux sur la question, afin de convaincre les trois États membres de rester dans la Communauté.
Une décision qui ne passe pas !
Un mois après la décision des États de l’AES de quitter la CEDEAO, l’organisation ne digère toujours pas cette décision. En effet, elle s’est montrée une fois de plus préoccupée par les conséquences de ce retrait pour ces trois pays et leurs populations. « Le retrait des trois États membres affectera automatiquement le statut de leurs citoyens en matière d’immigration, puisqu’ils devront peut-être obtenir un visa pour voyager dans la région », a indiqué le communiqué final de la Conférence des chefs d’État de la CEDEAO.
Selon ce communiqué, les « citoyens pourraient ne plus bénéficier du droit de résidence ou de création d’entreprises prévus par les accords de la CEDEAO, et pourraient être soumis à diverses lois nationales ». Également, « les trois pays cesseront d’utiliser le passeport, la carte d’identité nationale biométrique de la CEDEAO, et l’assurance automobile « Carte brune de la CEDEAO » à l’échelle de la région ».
Pour la CEDEAO, les pays de l’AES représentent 10% du PIB de la région et leur départ entraînera une réduction de la taille du marché de la CEDEAO. A ce titre, le commerce intracommunautaire sera perturbé, d’où la nécessité pour elle de maintenir les trois pays au sein de l’organisation.
Carine Pierrette Zongo
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