Lutte contre la fraude: la coordination nationale met la main sur plus de 340 millions de produits prohibés

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La coordination nationale de lutte contre la fraude (CNLF) a saisi environ 300 millions de consomables biomédicaux de contrebande et plus de 40 millions de produits explosifs stockés en pleine ville dans des conditions inappropriées. Les résultats de l’opération ont été présenté à la presse ce jeudi 31 mars 2022 dans les locaux de ladite coordination.

Au total « 1885 détonateurs électriques et pyrotechniques, 4353 dynamites, 66 rouleaux de cordeaux détonants, 15 sacs de 80 kg chacun de nitrate d’ammonium, 01 sac de 25 kilogrammes d’hydroxyde de sodium, 25 sacs de charbon actif et 698 cartons d’amphétamines, de produits pharmaceutiques, d’équipements et de consommables biomédicaux de contrebande » entreposés dans des lieux non loin du marché sankaryaré ont été saisis.

Selon la CNLF, l’enquête est partie d’une dénonciation faite le 1er mars 2022 indiquant que des matières explosives étaient stockées dans une cour d’habitation. Dès lors des investigations ont été menées et deux lieux ont été identifiés.

Sur le premier site qui se trouve être un immeuble, les agents ont découvert des amphétamines, des produits pharmaceutiques, des équipements et des consommables biomédicaux de contrebande. Dans le second, la CNLF y a retrouvé des matières explosives entreposées pêle-mêle. Eu égard à la dangerosité des produits, il a fallu l’appui du génie militaire pour la manipulation des produits découverts qui ont été ensuite convoyés au Bataillon du génie militaire pour entreposage et conservation » relate la CNLF. Les reste de la saisie est gardé dans le magasin de la CNLF en attendant la suite de l’affaire.

Dénoncer pour sauver des vies

« Pour la coordination, cet incident met en jeu la vie de plusieurs milliers de personnes dans la ville de Ouagadougou. « Dans un environnement confiné, le risque d’explosion d’un tel stock est d’autant plus élevé surtout en ce temps de chaleur » a fait remarquer le coordonnateur Valentin Marius Rayaisse. La CNLF a d’ailleurs indiqué que l’impact d’une explosion de ses produits détruirait tout sur un rayon de 200 mètres et se repercuterait jusqu’à un kilomètre et demi à la ronde. Il sied donc de dénoncer toutes ces habitudes répréhensibles par la loi. « Au delà de l’aspect business qui est derrière, il ya des vies humaines »a lancé A. Taliba du génie militaire, à l’endroit des bailleurs. La population est ainsi appelée à contacter la CNLF pour toute activité illégale qui menacerait leur vie. « Toute personne qui sentirait donc quelque chose de louche est invité à signaler toute suspicion de dépôt illégal de substances explosives afin de permettre à la CNLF d’intervenir et de sauver des vies humaines ».

A l’heure actuelle une personne a été interpellée et déférée au tribunal de grande instance de Ouaga I pour la suite de l’enquête.

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