Promotion immobilière : Deux sociétés se traînent devant les assises de Bobo

Partager sur:

Le promoteur de Soutra-Immo, Ousmane Traoré est en tractation avec la société Abdoul service international devant la justice de Bobo en ce qui concerne le titre foncier de la  » cité de la communauté Universitaire Nazi Boni ». Il appelle donc les résidents de la dite cité à prendre leur disposition pour éviter tout désagrément. L’information a été livrée lors d’une conférence de presse donné par la société Soutra-Immo.

«Ce site n’appartient pas à Abdoul Services. Prenez vos dispositions pour quitter les lieux le plus rapidement possible, car tout sera rasé grâce à Dieu et à la justice de Bobo-Dioulasso », a lancé le promoteur de Soutra-Immo, Ousmane Traoré aux résidents de la cité. Selon ses propos, il a dûment acquis le terrain de la « cité de la communauté universitaire Nazi Boni » située sur la route de Nasso depuis 2015 grâce à l’acte de cession amiable de droit foncier.  » Ce document a été signé par plusieurs acteurs, à savoir les propriétaires terriens, le receveur des domaines de Bobo II, l’agent domanial de la mairie de l’arrondissement 7 (la délégation spéciale en son temps), le chef du village de Nasso, le CVD, ainsi que le promoteur immobilier lui-même » a t-il relaté. Il ajoute par ailleurs qu’en 2017 il a soumis ses documents aux nouvelles autorités communales et qu’en 2019 il a reçu l’agrément du conseil municipale. Dès lors « des sorties terrains ont été effectués sur le site avec le maire Sirima et son équipe pour situer les limites sur le terrain » a t-il expliqué. Avant de poursuivre  » Ce n’est qu’en 2020, alors que tout allait bien entre les ex-propriétaires terriens et nous, que mes collaborateurs m’informaient que la société Abdoul services a introduit dans notre domaine privé un bulldozer en démolissant et arrachant nos bornes, balises, polygonales ».

C’est de là que l’affaire sera poursuivi en justice. Aux dires de Soutra-Immo, c’est au cours des audiences, le 15 janvier 2021 au tribunal, que l’avocat de Abdoul services a remis à notre avocat l’annulation de notre délibération de 23 hectares et la délibération du même terrain à la société Abdoul services ». Et pour eux, cette délibération en faveur de Abdoul services a été prise malgré la note relative à la suspension des travaux de délibération du ministre Bonanet à l’époque. Ils ont donc poursuivi leur action et le tribunal de grande instance de Bobo-Dioulasso a ordonné l’arrêt des travaux sur le site litigieux. « Malgré cette injonction, Abdoul services a continué les travaux. Et n’étant pas satisfait de cette décision il a fait appel et le tribunal a encore confirmé la première décision », a-t-il souligné.

En attendant qu’il soit rétablie dans ses droits, la société a rappelé qu’elle dispose des mêmes agréments que la société Abdoul Services vis-à-vis du ministère en charge de l’urbanisme.

Partager sur: