Burkina Faso : la Confédération paysanne du Faso déplore une mauvaise campagne agricole

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Au ours d’une conférence de presse animée ce vendredi 18 février, la confédération paysanne du Faso (CPF ), à travers son président Dao Bassiaka, a indiqué que la campagne agricole 2021-2022 a été mauvaise dans l’ensemble du territoire, mais plus alarmante dans la région du Sahel.

Selon un rapport présenté par la CPF, plus de 60% des producteurs ont indiqué que la campagne agricole 2021-2022 a été mauvaise. Dans les régions de l’Est et du Nord, 80% des producteurs se sont également alignés derrière cette déclaration.

Dao Bassiaka, président du CPF

Gansonré Marc, le Secrétaire général de FESCOOPA-B, a expliqué que les producteurs ont été confrontés à de longues poches de sécheresses et à la baisse de la pluviométrie dans la plupart des régions du pays. Pour lui, la situation sécuritaire qui a entraîné l’abandon des terres par les personnes déplacées internes et la situation sanitaire marquée par la pandémie du Covid-19 ont impacté négativement les activités de production et les échanges commerciaux.

“ La crise alimentaire, une résultante de cette mauvaise campagne agricole”, Gansonré Marc.

« Si rien n’est fait, 2,7 millions de personnes pourraient avoir besoin d’une assistance alimentaire d’ici le mois de d’août, soit 12% de la population globale », a déclaré Marc Gansoré, Secrétaire général du FESCOOPA-B. A en croire le secrétaire général, cette mauvaise campagne agricole a entraîné une crise alimentaire marquée par une indisponibilité des produits agricoles avec comme conséquence la flambée des prix des denrées alimentaires et les difficultés d’approvisionnement des unités de transformation et des industries agroalimentaires.

Marc Gansoré, Secrétaire général du FESCOOPA-B

En réponse à cette crise, la CPF a initié des actions de plaidoyer et d’accompagnement au profit des agriculteurs. Il s’agit entre autre du plaidoyer pour une gouvernance responsable du foncier, l’élaboration de plans alimentaires territoriaux dans certaines communes du Burkina et l’aménagement de fermes agroécologiques.

Cependant, la Confédération paysanne du Faso recommande aux autorités de prendre des mesures immédiates pour le renforcement du stock de sécurité et d’intervention, de fournir des vivres aux ménages vulnérables et aux agriculteurs déficitaires et enfin de sécuriser l’ensemble du territoire.

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