Lutte contre l’excision : les acteurs passent en revue le Plan Stratégique National de promotion de l’élimination des MGF 2022-2026

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Comment lutter efficacement contre l’excision dans un contexte marqué par une crise sécuritaire et sanitaire. C’est tout l’enjeu de la deuxième session du conseil national de la lutte contre l’excision ouvert le lundi 20 décembre 2021 à Ouagadougou sous le le thème : « Défis et Perspective de la mise en œuvre du Plan Stratégique National de promotion de l’élimination des MGF 2022-2026 dans un contexte de crise sécuritaire et sanitaire ».

A en croire le Gouverneur de la région du Centre, Sibiri d’Issa Ouédraogo, représentant la ministre la ministre du genre, de la solidarité nationale, de la famille et de l’action humanitaire, cette session est l’occasion pour les membres du Conseil National de Lutte contre la Pratique de l’Excision de faire le bilan de la mise en œuvre du plan d’action opérationnel qui a reçu l’approbation du Conseil le 25 juin 2021. « C’est aussi et surtout le lieu pour nous d’amender et d’adopter le nouveau référentiel national dans le domaine de la promotion de l’élimination des MGF qui servira de boussole pour tous les acteurs pour les cinq prochaines années », a-t-il déclaré.

Pour le gouverneur de la région du Centre, la lutte contre l’excision a connu une évolution mais des défis restent toujours élevés dans l’atteinte de l’objectif « Tolérance zéro aux MGF d’ici l’horizon 2030 ». A ce titre, la Secrétaire Permanente du Conseil National de Lutte contre la Pratique de l’Excision (SP-CNLPE), Alphonsine Sawadogo affirme que 10 cas d’excision ont été enregistrés de janvier 2021 à nos jours avec un décès d’une fille de 19 ans. Pour le gouverneur, il faut surmonter les obstacles pour atteindre l’objectif « Tolérance zéro aux MGF d’ici l’horizon 2030 ». Au titre des difficultés, il y a la double crise sanitaire et sécuritaire qui a entrainé une diminution des ressources des partenaires mais aussi l’inaccessibilité de certaines zones pour la réalisation. Malgré tout le gouverneur retient que les actions conjuguées des acteurs sur le terrain ont permis de sauver six (06) filles de l’excision dans les régions de l’Est et de la Boucle du Mouhoun.

S’appuyant sur les leçons de la mise en œuvre du Plan Stratégique National de promotion de l’élimination des MGF 2016-2020, le présent référentiel national propose trois grands axes stratégiques dont le renforcement de la prévention et de la répression des auteurs et complices de la pratique des MGF, l’amélioration de la prise en charge des victimes des séquelles des MGF, le renforcement du dispositif de soutien et de pilotage de la stratégie de lutte contre les MGF. Le bilan prévisionnel du nouveau référentiel est estimé à plus de trois milliards de francs CFA.

A noter que la présente session marque ainsi la fin du mandat entamé en 2018.

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