Burkina-Deuxième session annuelle du Ministère de l’agriculture: la situation alimentaire au centre des échanges

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Examiner la situation alimentaire et nutritionnelle des ménages par rapport au bilan de la campagne agro- pastorale écoulée et dresser le bilan prévisionnel de l’année 2021-2022, tel a été l’objectif du comité de prévision de la situation alimentaire et nutritionnelle (CPSA), qui a tenu ce jeudi 9 décembre 2021 sa deuxième session annuelle.

La situation alimentaire du pays est peu reluisante a laissé entendre d’emblée le ministre de l’Agriculture Salifou Ouédraogo. Pour lui, plusieurs facteurs ont contribué à dégrader la situation alimentaire et nutritionnelle de bon nombre de ménages. Il s’agit entre autres des aléas bioclimatiques (inondations, sécheresse, infestation de ravageurs de culture, épizotie), de la dégradation continue du contexte sécuritaire dans certaines zones avec son corollaire de déplacés internes entravant ainsi l’exercice d’activités génératrices de revenus. À cela, s’ajoute la pandémie de Covid-19 qui perturbe les chaînes de production et commerciale. D’où une hausse des coûts mondiaux des denrées alimentaires et par ricochet une hausse des prix au plan national.

Salifou Ouédraogo, ministre de l’agriculture

La problématique de l’insécurité alimentaire est donc pluri-dimensionnelle. C’est pourquoi les travaux de cette session vont consister à déterminer en fonction des provisions la quantité de production de l’année 2020-2021, les difficultés rencontrées afin de proposer des solutions appropriées et de formuler des recommandations à l’endroit des décideurs en vue d’une meilleure gestion de la situation alimentaire et nutritionnelle du pays issu de la campagne agro- pastorale 2021-2022.

« Le processus permettra de mettre à la disposition du gouvernement, de ses partenaires techniques et financiers des informations fiables et consensuelles sur les perspectives alimentaire et nutritionnelle qui en découleront » a expliqué le ministre Salifou Ouédraogo. Pour ce faire, plusieurs éléments d’analyse fournis pas le système d’alerte précoce seront pris en compte tel que le bilan fourragé, agricole, nutritionnel, des produits forestiers non-ligneux et la situation des déplacés internes.

D’ores-et-déjà, le comité se veut optimiste sur les résultats de cette session qui permettra de renverser la tendance et de concrétiser les engagements internationaux visant l’élimination de la faim d’ici à 2030. A l’issue de la rencontre, le comité prévoit une conférence afin de restituer les conclusions de ladite session.

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