Recherche scientifique: les journalistes et les blogueurs à l’école de la biotechnologie

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En vue de renforcer les capacités des acteurs du domaine de la communication sur la biodiversité, le Forum ouvert sur la biotechnologie agricole section du Burkina Faso, ( OFAB Burkina) a initié un atelier de formation et de sensibilisation des journalistes, communicateurs et influenceurs sur les Organismes génétiquement modifiés (OGM) au Burkina Faso et le traitement de l’information scientifique. Ce cadre d’échange s’est tenu ce mercredi 29 décembre à Ouagadougou.

Pour Alidou Traoré directeur de l’INERA, l’intérêt de cette activité de l’OFAB est une occasion pour les chercheurs de se rapprocher du grand public, c’est à dire sortir des laboratoires pour aller à la rencontre de la population, les consommateurs. Pour lui, les biotechnologies constituent aujourd’hui une alternative par rapport aux solutions classiques car elles permettent de réduire le temps de création des variétés. << L’INERA a créé jusqu’à aujourd’hui plus de 350 variétés de toutes espèces confondues mais souvent vous êtes confrontés au laboratoire ou en parcelle expérimentale à la durée pour créer ces variétés. Souvent ça peut aller jusqu’à 10 ans alors qu’avec les biotechnologies, on peut en quatre années en utilisant deux saisons des pluies et deux saisons sèches mais en système irrigué >>, explique-t-il.

Alidou Traoré directeur de l’INERA

<< Les Biotechnologies ne concernent pas seulement les OGM >>, formateurs

Au cours de cet atelier, les formateurs ont observé des thématiques comme les solutions biotechnologiques face aux contraintes émergentes en agriculture, la biosécurité relatives aux Organismes génétiquement modifiés au Burkina Faso et le reportage scientifique sur la biotechnologie agricole.

Valentin Edgar Traoré, coordonnateur de l’OFAB Burkina et formateur a expliqué que << la Biotechnologie est une science qui utilise le potentiel biochimique et les capacités génétique des organismes vivants en vue de produire des composés ou de rendre des services pouvant être utile ou non à l’industrie et à l’humanité >>. Pour lui, l’origine des OGM remonte à 4.000 ans.

Selon les formateurs, << la biotechnologie ne concerne pas seulement les Organismes génétiquement modifiés (OGM) mais est plutôt le fruit d’une transformation à partir d’une matière qui existe déjà >>.

Syr Payim Ouédraogo quant à lui, a souligné la nécessité pour les communicateurs de se cultiver dans le domaine scientifique. << Le renforcement des capacités se fait aussi dans les rédactions à travers les discussions. C’est là qu’on peut se former aussi un certain nombre d’armes >>, a-t-il indiqué.

En terme de biosécurité, Oumar Traoré a expliqué que la biotechnologie résulte de plusieurs recherches qui prennent en compte plusieurs paramètres dont les risques pour la santé humaine et animale, les risques environnementaux et les considérations socio-économiques. A l’en croire il existe un cadre réglementaire qui régit la production des OGM. Il s’agit des accords internationaux et les textes et règlements adoptés.

Belem Djémila, blogueuse et participante

Belem Djémila, blogueuse et participante a souligné l’importance dudit forum. Selon elle, il s’agit d’un forum qui doit profiter à tous, pas seulement aux journalistes et aux blogueurs mais aussi au public vu la complexité du lexique scientifique.

En rappel, le Forum ouvert sur la biotechnologie agricole section du Burkina Faso est chargé de communication sur la biotechnologie, de donner l’information la plus large possible aux populations sur la biotechnologie.

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