Congrès mondiale sur la justice juvénile 2021 : Terre des Hommes entend améliorer le lien entre les enfants et la justice

Partager sur:

Depuis les indépendances, le Burkina Faso a ratifié une loi pour protéger le droit des enfants. En collaboration avec l’ONG Terre des hommes Lausanne, le Burkina participe depuis 2015 au congrès mondial sur la justice juvénile. C’est dans ce cadre qu’une conférence de presse s’est tenue, ce mercredi 17 novembre 2021 sur le thème : << garantir l’accès à la justice pour tous les enfants : vers des systèmes de justice pour des enfants non discriminatoire et inclusifs >>.

Au cours de cet échange, les conférenciers ont fait le bilan de la participation du Burkina Faso aux éditions 2015 et 2018 du Congrès mondiale sur la justice juvénile. Selon Pascal Bamouni, magistrat à la cour de cassation, << le congrès de 2015 a regroupé quatre points notamment celui d’encourager l’application pratique des normes existantes , réaffirmer et renforcer la mise en œuvre des normes applicables en matière de justice juvénile pour les enjeux en conflit avec la loi, créer un espace de dialogue pour faciliter l’échange de bonnes pratiques respectueuses du droit des enfants et promouvoir la coopération et le suivi au niveau international dans ce domaine >>. Le Burkina Faso était représenté par le ministère de la justice et des structures qui sont dans le domaine de la protection des droits des enfants.

Pascal Bamouni, magistrat à la cour de cassation

<< En 2018, notre trophée de guerre était la participation de la chefferie traditionnelle>>, René Bagaro

Pour ce qui est de l’édition 2018, le Burkina Faso a su tirer son épingle du jeu en optant pour la médiation pénale menée par les chefs coutumiers sous le contrôle du procureur du Faso. << Cette expérience a été appréciée et permet la de judiciarisation >>, a expliqué René Bagaro, l’ancien ministre de la justice burkinabè. Pour lui, le Burkina a été ovationné pour l’implication de la chefferie traditionnelle, qui a été représentée par deux personnes. «Cette expérience a également permis au Burkina Faso de partager son expérience >>.

René Bagaro, ancien ministre de la justice burkinabè

Le congrès mondial sur la justice juvénile, édition 2018 a tourné autour de trois principales préoccupations. Il s’agit de la participation des enfants aux activités d’extrémismes violents, la nécessité d’avantage des moyens efficaces pour réduire la délinquance juvénile et la récidive et l’amélioration des mécanismes de protection des enfants vulnérables, ainsi que les stratégies de prévention précoce.

Une baisse du taux de privation de liberté constaté au Burkina

A la question de savoir si depuis 2018 il y a eu des avancées, Yann Colliou, responsable du programme accès à la justice de la fondation Terre des Hommes a confié qu’on note des avancées en matière de formation des acteurs judiciaires, des avancées en matière d’aides légales. << Ce sont des éléments sur lesquels l’accès à la justice pour les enfants progresse. Par contre, il y a des enjeux grandissant, notamment le mécanisme de violence excessif >>, a-t-il expliqué.  A l’en croire, malgré les enjeux sociaux dont fait face le Burkina, le taux de privation des mineurs est faible.

Le congrès mondial sur la justice juvénile édition 2021, se tient du 15 novembre au 20 novembre 2021. Cette édition qui se tient en ligne regroupe environ 100 pays. Boubacar Thombiano, conseiller technique régional de la zone Afrique de l’ouest dans le cadre du programme d’accès à la justice de Terre des hommes Lausanne, a expliqué que l’enjeu de cette édition est d’arriver à discuter sur les problématiques de l’enfance, de dégager des solutions pour améliorer la vie des enfants et leur accès à la justice

Terre des Hommes Lausanne est une ONG qui œuvre pour les droits des enfants. A cet effet, plusieurs actions sont menées par l’ONG à savoir les mesures non préventives de liberté des enfants, l’amélioration des conditions de détention des enfants à travers la rénovation du quartier mineurs des maisons d’arrêts et de correction et la réinsertion professionnelle de ces enfants.

Partager sur: