72 heures du Faso Dan Fani : des exposants dans l’attente de clients
Le pagne tissé à l’honneur à Ouagadougou à l’occasion des 72 heures du Faso Dan Fani. Des expositions, des panels et des défilés vont marquer cette manifestation. L’activité se tient dans les locaux du Salon international de l’artisanat de Ouagadougou. Une équipe de filinfos.net a fait le tour pour prendre l’ambiance de la rue marchande.
Vendredi 12 novembre 2021. C’est le deuxième jour des 72 heures du Faso Dan Fani. Sur la lieux, les pagnes tissés forcent admiration mais pas seulement. Il y a également des tenues, les sacs et chaussures et bien d’autres articles faits à base de Faso Dan Fani.
Un rendez-vous qui offre l’occasion aux tisseuses et vendeuses du Faso Dan Fani de faire de bonnes affaires. Mais, cette hypothèse n’est pas vérifiée chez certaines exposantes. C’est le cas de Madame Monique Woba venue de la région de l’Est avec le pagne tissé. « Il n’y a pas le marché. Il n’y a pas beaucoup de visiteur », a-t-elle déclaré. « Nous avons quitté Fada pour venir et ce malgré la distance et la voix défectueuse », a-t-elle rajouté. Mais tout compte fait, elle garde espoir que le troisième jour sera plus rentable.
C’est le même coup de cloche pour Ouérémoni Adama venue de la région du Centre-est. « Depuis que je suis là, le marché est morose. On ne sait pas si ce sont les gens qui n’ont plus l’argent, ou bien c’est l’évènement qui a surpris les gens » a-t-elle affirmé. Une situation peu reluisante pour elle car elle doit faire du bénéfice afin de pouvoir honorer les prix du stand. « Nous avons payé en gros 40 milles Frans pour les stands pourtant hier nous avons vendu seulement deux pagnes de même qu’aujourd’hui ». Membre de l’Union des tisseuses de la région du Centre-est, elle confie que l’information de la tenue des 72 heures n’est pas vite passée ce qui n’a pas permis à ses collègues de pouvoir participer. Elle indique qu’elles sont deux de l’association à prendre part à l’activité. L’inconvénient pour elles, se situe au niveau du stand ou elles se voient dans l’obligation de supporter à deux les frais. Le prix de ces pagnes varie entre 7500 et 15 000 F CFA.
Toguyéni Edvige, présidente de l’association des tisseuses de la province du Gourma est aussi présente à ce rendez-vous du Faso dan fani avec ses pagnes pour commercialisés. Pour elle, l’activité se passe bien sauf que le marché est morose. « Le marché ça ne va pas, dans l’ensemble, ça ne va pas », a-t-elle dit. Elle justifie que cette situation serait liée au fait que « les gens n’ont plus d’argent ». Et de renchérir qu’il y a également eu de nombreux manifestation à l’instar du FESPACO et bien d’autres.
Kouadima Boukary, promoteur du centre professionnelle belle épine, basée dans la région de l’Est avec d’autres succursales lui se réjouit de la tenue de l’activité. Il dit faire de bonnes affaires. Pour lui cette manifestation au delà de la vente permet aux exposants de mieux faire connaitre leurs articles. « Depuis que je suis-là, beaucoup sont venus visités mon stand, d’autres ont lancés des commandes et certains ont même payé leurs avances ».
Ouédraogo Fati, venue du plateau central au compte de l’Union Wendsongda des tisseuses de la région du plateau central se frottent les mains à cette première édition des 72 heures du Faso Dan Fani. Elle est venue vendre des tissus. « Les clients viennent peu à peu, nous rendons grâce à Dieu. Elle félécite les organisateurs pour l’initiative. Cependant elle a profité de l’occasion pour lancer un appel au gouvernement à venir en aide aux tisseuses en multipliant les formations et en disponibilisant la bonne teinture.
Les 72 heures du Faso Dan Fani est l’initiative de la Fédération nationale des tisseuses du Burkina Faso (FENATI/BF). En plus de la foire et du défilé, un panel sur la thématique : « contribution du Faso Dan Fani dans l’économie du Burkina Faso » a été organisé au profit des tisseuses.
Emmanuel Gouba
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