Dialogue inter-communautaire : le FESTIC déroule son tapis rouge aux peuls et aux forgerons
La 4e édition du Festival des identités culturelles (FESTIC) a ouvert ses portes le 30 octobre dernier à Ouagadougou. A cette occasion une nuit de la résilience a été organisée le vendredi 5 novembre 2021 pour permettre aux différentes communautés d’échanger à bâton rompu.
A cette nuit de la résilience, communauté peul et forgerons se sont ressourcées. Une activité qui se tient en marge du Festival de l’identité culturelle (FESTIC). Selon le coordonnateur du FESTIC, Wendlassida Ouédraogo, cette nuit a été initiée pour permettre aux différentes communautés de se connaître davantage. « A chaque édition, nous mettons à l’honneur une communauté donnée pour permettre à la nouvelle génération de la connaitre beaucoup plus notamment, sur leur provenance, leur histoire, et leur rôle au sein de la société », a déclaré le coordonnateur du festival. Cette quatrième édition a déroulé son tapis rouge aux peuls et aux forgerons. Il indique que le choix de ses communautés s’explique du fait que ces deux communautés sont des parents à plaisanterie. « Aussi, les forgerons constituent un dernier recours de la médiation », a-t- il ajouté. Pour lui, ce programme permet aux participants à mieux se connaître afin de réduire les préjugés qui existent entre les ethnies.
Pendant, environ une heure d’horloge les deux communautés dans un climat bon enfant ont échangés sur leurs cultures, leurs interdits, leurs origines et les liens qui existent entre elles. Le professeur Sèba Nassir est l’un des invités de cette soirée. Il a expliqué qu’il existe fort entre les peuls et les forgerons et la parenté à plaisanterie entre les deux communautés transcendent les frontières. « Partout, où il y a des peuls et des forgerons, ils sont toujours dans la corporation et le peul se sent en sécurité chez les forgerons et vice-versa », a-t-il déclaré.
Pour Cyrille Nikièma représentant des forgerons à cette soirée n’a pas manqué de louer l’initiative des organisateurs. Il s’est réjoui du fait qu’à travers cette activité nombreux jeunes ont connu « leurs racines » et ont beaucoup appris de leurs communautés.
A noter que le FESTIC est une initiative du Cinéma numérique ambulant (CNA). Une activité qui vise à améliorer le niveau de connaissances des populations sur les valeurs et expressions culturelles des communautés, à promouvoir le dialogue interculturel entre les communautés.
Emmanuel Gouba
Derniers articles par: Emmanuel Gouba (voir tous)
- Burkina-Faits divers 2021 : Yako s’est bien illustrée - mercredi le 5 janvier 2022
- Cinéma : le réalisateur Michel Zongo fait un zoom sur un planteur de baobabs dans le Solenzo - mardi le 28 décembre 2021
- Burkina : plus de 900 personnes décédées entre janvier et novembre 2021 (DG ONASER) - lundi le 27 décembre 2021