AN VII de l’insurrection populaire : des victimes attendent toujours justice

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Le dimanche 31 octobre s’est tenue le traditionnel cérémonial d’hommage aux Martyrs de l’insurrection populaire des 30 et 31 octobre 2014. A cette occasion le président du Faso a procédé à un dépôt de gerbe de fleurs au Monument des Héros nationaux de Ouaga 2000. Une occasion pour les familles des victimes de faire entendre leurs revendications.

C’est une cérémonie sobre en hommage aux martyrs de l’insurrection populaire et de la résistance putsch. Une cérémonie qui a été marquée par l’observation d’une minute de silence à 10 Heures 00 mn en mémoire des disparus de ces deux évènements. D’ailleurs, cet exercice a été recommandé à tous les Burkinabè. A cet effet, le président du Faso a déposé une gerbe de fleurs au Monument des héros nationaux.

Pour Roch, le sacrifice des martyrs a permis au Burkina de gagner des points en démocratie. « Ces personnes ont perdu leurs vies pour que la démocratie soit recentrée au Burkina Faso pour que chacun qui arrive sache qu’il n’aura que deux mandats à faire », a-t-il déclaré. A l’écouté, le progrès est aussi visible sur le plan constitutionnel avec l’adoption de la nouvelle constitution en cours. Il a également eu une pensée à l’endroit des personnes tombées dans le cadre de la lutte contre le terrorisme. 

Des victimes attentent toujours justice et soutien

Selon le représentant des familles des victimes, l’hommage aux victimes, ne doit pas se limiter au cérémonial et au discours. A ce septième anniversaire, le représentant des victimes Victor Pouhoulabou, regrette qu’il y ait toujours des blessés de l’insurrection populaire ou du putsch qui ont toujours des balles dans leurs corps pour faute de soins. Il note, aussi que certains enfants des personnes décédées ont été contraints d’abandonner les études par fautes de moyens. « C’est dommage, nous ne savons pas qu’après l’insurrection populaire, on allait laisser les populations comme cela sans suite. J’interpelle une fois de plus le président du Faso de prendre en charge les blessés et les veuves », a-t-il dit.

En plus de la prise en charge, des victimes réclament justice. « Parmi les victimes, plus jeune était âgé de 8 à son temps. Et aujourd’hui, la justice n’est pas encore rendue », a déclaré  

Les représentants des victimes exigent également que Blaise Compaoré se présente à la justice pour répondre des faits qui lui sont reprochés. « Nous ne voulons pas qu’on juge Blaise par contumace. Il y a eu un mandat qui a t lancé, il faut que le président du Faso face tout pour le ramener », a-t-il déclaré Victor Pouhoulabou .

A cette célébration, le représentant des victimes récuse le siège de Me Gilbert Noël Ouédraogo à la Haute cour de justice. Il estime que Gilbert Ouédraogo est complice du sort qui a été réservé aux victimes de l’insurrection. « Les complices de Blaise, d’autres ont vendus leurs députés à Blaise et qui sont aujourd’hui à la Haute cour de Justice, je veux parler de Gilbert Noël Ouédraogo. Il y a deux enfants qui sont morts dans sa cour. Il peut être avocat de la défense mais pas juger les gens. Nous les familles nous récusons cela », a-t-il fustigé.

Malgré tout, il laisse entendre, que les victimes et leurs familles ne regrettent pas l’insurrection populaire et si c’était à refaire, elles le feront.

Le président dans son invention a mentionné que le gouvernement travaille à répondre aux aspirations des familles des victimes. « Nous avons toujours des discussions avec l’ensemble des associations et une structure a été mise en place pour que nous puissions continuer à travailler de manière à finaliser les points qui restent toujours en instance », a informé Roch Marc Christian Kaboré.

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