Transport : le syndicat des transporteurs du Burkina Faso/Section Hauts-Bassins barre la route à cinq cars de compagnie ivoirienne

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Le samedi 16 octobre le syndicat des transporteurs du Burkina Faso/Section Hauts-Bassins a intercepté cinq cars de compagnie ivoirienne de transport, à Farakoba, à environ 15 km de Bobo-Dioulasso. Il s’agit de bus qui transportaient des passagers nigériens de la Côte d’Ivoire pour le Niger, en traversant le territoire burkinabè. Chose que le syndicat qualifie d’inaceptable en raison de la fermeture des frontières.

Ces cars qui ont quitté la Côte d’Ivoire pour destination le Niger n’arriveront pas à destination dans le temps prévu. La raison est que ces bus ont été interceptés par le syndicat des transporteurs du Burkina Faso/section des Hauts-Bassins à Farakoba.

Le syndicat estime qu’il n’est pas normal que des cars quittent ailleurs pour traverser le territoire burkinabè pendant que les frontières sont fermées. C’est pourquoi, il a décidé de bloquer les bus à l’entrée de la ville de Bobo-Dioulasso en signe de mécontentement à l’endroit des responsables du pays et demandent l’ouverture des frontières.

Mais, pour le responsable du convoi, Chaibou Tounao, Nigérien résident en Côte d’Ivoire, ils ne sont pas entrés dans le territoire burkinabè dans illégalité. « Nous ne sommes pas venus ici par hasard. Il s’agit d’un convoi de ressortissants nigériens musulmans qui, chaque année, partent fêter le Mouloud dans leur pays avec l’autorisation des autorités ivoiriennes. Et cette année encore, nous avons eu l’accord des autorités ivoiriennes et burkinabè. Nous savons que les frontières sont fermées, c’est pourquoi nous avons demandé un laissez-passer avant de bouger », a-t-il défendu.

Un laissez-passer qui passe mal chez le syndicat des transporteurs. « Nous voulons rappeler à nos autorités que les frontières sont fermées à tout le monde et que nous, en tant que Burkinabè, nos véhicules ne peuvent plus aller en Côte d’Ivoire, surtout nos cars. Donc il n’y a pas de raison que des cars quittent ailleurs pour venir au Burkina. Soit, ils déposent les passagers à la frontière et les cars burkinabè vont les acheminer à la frontière du Niger (…) », a laissé entendre Mamadou Touré, vice-président de la faitière des transporteurs dans les Hauts-Bassins.

Selon le syndicat, si les autorités peuvent livrer des laissez-passer à des personnes, « autant ouvrir les frontières à tout le monde ou en donner également aux Burkinabè qui sont en Côte d’Ivoire et qui désirent rentrer au pays ». Mamadou Touré a affirmé que les autorités de la région ont été avisées, notamment le gouverneur des Hauts-Bassins et le directeur régional en charge des transports. Pour lui, « l’objectif de la manifestation n’est pas de faire du mal à des gens, mais plutôt d’attirer l’attention des autorités sur la nécessité d’ouvrir les frontières à tout le monde pour permettre à la population de circuler librement ».

Source : Lefaso.net

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