Départ de Barkhane au Mali : Paris sort de son silence et répond aux accusations du premier ministre malien

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La France à travers son ministre des Armées, Florence Parly a répondu aux allégations du premier ministre malien, Choguel Maïga.  La France à son corps défendant a rejeté fermement lundi 27 septembre 2021 les accusations « d’abandon » du Mali et juge « inacceptables et indécents » les propos lancés par le premier ministre malien Choguel Maïga, à la tribune de l’ONU, à RFI et France 24.

La réaction de Paris ne s’est pas faite attendre suite aux propos du premier ministre malien Choguel Maïga accusant la France d’avoir abandonné le Mali en plein vol en décidant du retrait de Barkhane sans consultation. En réponse à ces allégations, le Quai d’Orsay a fermement rejeté, lundi 27 septembre les accusations qu’il qualifie « d’inacceptables » et « indécentes » du Mali portées par le premier ministre à la tribune de l’ONU, à RFI et à France 24. Selon la France, ces accusations de Bamako reviennent à « s’essuyer les pieds sur le sang des soldats français », dont un est mort le vendredi 24 septembre 2021.

« Il n’y a pas de désengagement français, je tiens à commencer par rétablir des contre-vérités (…) Quand on a 5 000 soldats et qu’on se désengage de trois emprises, et qu’on a l’intention d’en laisser encore plusieurs milliers, lorsqu’on déploie au Sahel des blindés dernier cri (…) ce n’est pas l’attitude normale d’un pays qui a l’intention de s’en aller », a expliqué Florence Parly, ministre des Armées.

Selon Florence Parly, il s’agit de la mauvaise foi et d’hypocrisie des autorités maliennes vis-à-vis de la France de tenir ces propos à la veille de la mort d’un soldat français portant à 52, le nombre de soldat morts au Sahel dans le combat contre le terrorisme. « L’objectif du recours à Wagner est de ne pas tenir les engagements pris vis-à-vis de la communauté internationale. Mais de là à s’essuyer les pieds sur le sang des soldats français, c’est inacceptable. C’est beaucoup d’hypocrisie, c’est beaucoup de mauvaise foi, beaucoup d’indécence surtout parce que ces propos ont été tenus le samedi 25 septembre, or le vendredi 24 septembre un 52e militaire français a donné sa vie pour combattre le terrorisme au Sahel », s’indigne-t-elle.

Bien avant Florence Parly, c’est la porte-parole du ministre français des Affaires étrangères d’assurer que « la transformation de notre dispositif militaire au Sahel ne constitue ni un départ du Mali, ni une décision unilatérale et il est faux d’affirmer le contraire ». L’adaptation de ce dispositif a fait l’objet de « consultations avec les autorités sahéliennes et maliennes depuis le sommet de Pau (France) en janvier 2020 », ajoute-t-elle.

En rappel, la France avait entrepris en juin 2021 de réorganiser son dispositif militaire au Sahel, en quittant notamment les bases au nord du Mali (Kidal, Tombouctou, Tessalit). Dans cette réorganisation, la France prévoyait de réduire ses effectifs dans la région du nord Mali d’ici à 2023 entre 2 500 et 3000 hommes contre plus de 5000 de nos jours.

Abdoul Wahab Mandé

www.filinfos.net

TAGS : Mali, France, Florence Parly, Opération Barkhane, Sahel, terrorisme, Wagner

Abdoul Wahabo Mandé

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