Mairie de Ouagadougou : des ouvriers réclament leurs arriérés de salaires

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Le lundi 19 juillet 2021, les ouvriers de la mairie de Ouagadougou se sont réunis à la bourse du travail en signe de protestation. Il pointe du doigt le bourgmestre de Ouagadougou qui serait à l’origine de leurs arriérés de salaires. Ils sont donc sortis réclamer leurs « salaires ».

Des travailleurs journaliers de la mairie centrale de Ouagadougou ont manifesté leur mécontentement le lundi 19 juillet 2021. Réunis à la bourse du travail, ces ouvriers disent réclamer leurs droits. « Nous sommes sortis pour réclamer notre argent », confie  Frédéric Zida, ouvrier de la mairie. Il explique que cette affaire date d’environ une année. « Quand on parle, les supérieurs nous disent que c’est gérer. Et pourtant rien », regrette-t-il.

Les ouvriers sont partagés entre des sections de nettoyage, de jardininage, les services d’acheminement des déchets. Selon les explications du jeune homme, il s’agit d’ouvrier qui a été recruté sur la base d’un contrat verbal. Il poursuit que les ouvriers ont entre-temps marqué un arrêt de travail mais ont repris au cours du mois de février, une reprise qui a été matérialisée par l’accord du bourgmestre de Ouagadougou. Mais, depuis leur reprise, ils n’ont perçu aucun centime comme salaire. Ainsi, ils réclament entre autres le paiement de leurs arriérés de salaires et l’établissement d’un ordre d’un certificat d’embauche.

« Nos problèmes ont commencé avec le MPP », un manifestant

Michel Sawadogo, dit avoir passé une vingtaine d’année comme ouvrier à la mairie centrale. Mais pour lui, les problèmes des ouvriers de la mairie ont commencé avec l’arrivé de Armand Pierre Béouindé. Il cite en premier la baisse de leurs revenus depuis l’arrivée de Pierre Béouindé. « Nous percevons 45000 et poussière avant l’avènement du MPP, mais quand le MPP est venu, ils ont coupé 10 000 et poussière et laisser 37 000 F », a-t-il regretté. Il poursuit que malgré le retrait des 10 000 F, ils ont continué à travailler. « Mais quand, nous avons voulu nous plaindre le a signifié qu’il ne nous connait pas », a-t-il fustigé.  » Il ne faut pas qu’il fasse ainsi » insiste le viel homme.

Michel Sawadogo confie que le maire a affirmé avoir prix le salaire pour donner à d’autres personnes notamment les associations engagées dans le ramassage d’ordures de la ville. Il affirme qu’ils ont envoyé leurs dossiers en justice, mais, s’il ne trouve pas satisfaction, ils vont résoudre cette question traditionnellement. « On dit que si tu n’as pas le pouvoir paternel, il faut avoir celui de tes parents maternel », a-t-il lancé, avant d’ajouter que dans la tradition il n’y a pas d’avocat c’est le fautif qui est toujours sanctionné.

« Nous ne sommes plus des hommes »

« Si ta femme te nourrit pendant six mois, c’est que tu n’es plus un homme, nos enfants ne vont plus à l’école à cause d’eux, il y a des femmes qui ont quitté leurs maris. Veulent-ils que nous entrions en rébellion? Pus de 700 agents, qu’on veut renvoyer et remplacer ? Est-ce eux, les seuls Burkinabè ? », lance le vieux Michel Sawadogo.

Pour lui, vouloir les licencier, est un acte injuste. « Ils veulent nous diviser. Ils veulent nous mettre en conflit avec l’association pour qu’on s’entredéchire et ils vont regarder. Nous souffrons déjà du djihadiste et il ne faudrait pas en rajouter », dit-il.

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