24e nuit des galian : une joie » imparfaite » pour Saaga Abdoulaye Sawadogo, lauréat
trophée de la nuit du galian 24ème édition
La 24e nuit des galian s’est tenue le jeudi 15 juillet 2021 a Ouagadougou. Des prix spéciaux et officiels ont été décernés mais pas de » super galian » pour cette édition.
Cette 24e édition a surpris plus d’un avec l’absence du super galian, institué depuis 2017 et qui célèbre la meilleure œuvre toute catégorie confondue. Selon Aïssatou Sankara, représentante des membres du jury, il n’y a pas eu de « Super galian » parce qu’aucune œuvre n’a pu obtenir la note de 17/20 qui est la note minimale pour prétendre au super galian. Le jury a décidé que les premiers de chaque catégorie se partagent les trois millions de francs CFA que le président du Faso donne pour le Super Galian. Quant à la villa, offerte par un promoteur immobilier, les responsables ont décidé qu’il faut attendre l’édition prochaine.
Selon Madame Sankara, le jury regrette une tentative de fraude. Il s’agit d’oeuvres d’art retouchées et une tentative d’usurpation de titre. Par ailleurs, le jury invite les journalistes à plus de responsabilités et à persévérer dans la recherche de la perfection.
» On écrit pas forcément pour les galians », Mahamadi Sebogo lauréat
Mahamadi Sebogo, est un habitué des Prix galian. L’édition écoulée, il en a paraphé deux et a décroché un cette fois-ci. Trophée en main, le journaliste témoigne sa reconnaissance à ses collègues car pour lui, le travail journalistique est collectif donc il ne saurait s’attribuer l’unique paternité. Même, si Monsieur Sebogo se dit satisfait du prix, il confie que les œuvres qu’il a soumis à l’appréciation du jury ont été réalisées sans calculs. Il explique qu’il évoque des problèmes de société et ne s’attendait pas forcément à un prix.
Afsetou Sawadogo, des éditions Sidwaya a remporté le prix spécial du ministère de la santé catégorie presse écrite pour son dossier » allaitement exclusif: un antidote contre le cancer de l’ovaire ». Elle repart avec une somme de 1.000 000 de FCFA et des gadgets tout comme les autres lauréat des prix spéciaux. La journaliste reçoit ainsi son 4e prix dans l’histoire des galians.
Le trophée oui, mais…
Le trophée n’a pas pu étanchée toute la soif de Saaga Abdoulaye Sawadogo, journaliste de la RTB rurale. Il dit avoir reçu un prix certes mais son inquiétude demeure. Il a soumis à l’appréciation du jury un travail sur les conditions de vie des déplacés internes de Kaya. A ce titre, il confie qu’il y a certains déplacés internes qui font cinq huit mois avant d’être enregistrés. Pourtant poursuit-il » si un déplacé interne n’est pas enregistré, il n’aura pas de vivres », son souhait est de voir cette préoccupation être résolue.
Le prix de la meilleure présentation est revenu à Hervé Dapa, journaliste de la télévision BF1. Ainsi, il remporte deux fois successivement ce prix. Mais, pour ce nouveau trophée, il le dédie au feu journaliste Remis Lambert Nébie, précédemment journaliste reporter à BF1. Après ses deux prix, Hervé Dapa pense déjà à laisser la place aux jeunes.
Des réactions sur l’absence du super galian
Pour Hervé Dapa, les journalistes ne doivent pas être frustrés parce qu’il n’y a pas eu de Super galian. Pour lui, cela doit sonner comme une invite à mieux faire. Il félicite par ailleurs le jury pour cette décision.
Pour le ministre en charge de la communication Ousseni Tamboura, le jury est dans son droit en ne décernant pas le grand prix super galian au regard du règlement. Il estime également que cela interpelle les hommes de médias à travailler davantage. Il a félicité le comité d’organisation et les membres du jury pour le travail abbatu.
Présent à la nuit des galian, le président de l’Assemblée Nationale, Alassane Bala Sankandé a laissé entendre que pour l’édition à venir, il y aura un prix spécial Assemblée Nationale. Également, le ministère des sports a pris engagement de primer les meilleures œuvres des journalistes sportifs à compter de l’édition 2022 de la Nuit des Galians.
A noter que les prix galian ont été initiés en 1997 dans le but de valoriser le travail des hommes de médias.
Emmanuel Gouba
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