Burkina : Solhan : On ne garde pas une équipe qui perd

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Faut il en rajouter une couche après SOLHAN ? Les mots sont bien inutiles en ces moments. Effroi. Consternation. Que de meurtrissures dans le cœur des Burkinabè après ces meurtres de trop. Et surtout, Solhan est venu nous tirer de la torpeur dans laquelle on s’était enfoncés ces derniers temps bercé par une apparente accalmie sous fond de sacrifice de VDP. Mais devant la réaction si elle peut être qualifiée comme telle du chef suprême des armées, on ne peut s’empêcher de trépigner.


Recueillons nous, pleurons certes nos morts mais la question cruciale est de savoir ce que nous avons fait pour que de telles attaques ne se reproduisent pas.


Y en a marre des ratissages infructueux en cours, y en a marre des deuils nationaux….
On veut sentir tout simplement qu’il y a un chef dans la maison Burkina. Si plus d’une centaine d’entre nous se font tuer et que la zone reste infestée, même si ceux qui sont chargés de notre Défense et notre Sécurité ne sont pas coupables, ils sont responsables, comme le dirait un certain Newton Ahmed Barry. Il y a eu faille du dispositif, faillite d’un système.


Ce serait une fuite grave d’irresponsabilité de ne pas agir. Bien sûr, il ne s’agit pas d’identifier des boucs émissaires à jeter à la vindicte populaire mais il est clair qu’on ne garde pas une équipe qui perd. On en change tout au moins le coach sinon certains cadres. La même règle vaut pour notre Défense et notre Sécurité. Il y va de la volonté de mieux faire que l’on doit aux Burkinabè et surtout démontre de notre capacité à impulser un changement. La marche triomphale contre le terrorisme est certes une longue marche qu’il nous faudra plus d’une nuit pour déclencher mais il nous faut d’abord faire le premier pas. Avec le pied qu’il faut…A commencer par là où il faut.

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