Liberté de la presse:  » 2020 a été une année difficile pour les journalistes » Dr Lassané Yaméogo

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Le monde entier célèbre ce lundi 3 mai, pour la 28e fois, la journée mondiale de la liberté de presse. En marge de cette journée une conférence a été animée au Centre de presse Norbert Zongo, sur le thème: « La viabilité de l’entreprise de presse ». Le rapport 2020 sur la liberté de la presse a également été présenté.


Au Centre national de presse Norbert Zongo de Ouagadougou, les hommes de presse et experts des Technologies de l’information et de la communication ont eu des moments d’échanges et de partages d’expériences. Une rencontre qui a également permis de présenter le rapport 2020 sur l’état de la liberté de presse au Burkina Faso. Dr Lassané Yaméogo qui a participé à l’étude, a laissé entendre qu’en termes de liberté de presse, le Burkina Faso s’en sort avec une note de 2,41 sur 4 et est dans une situation  » plûtot bonne ». Mais, il relève que cette note est relativement inférieure à celle de l’année 2019 estimée 2,51, de 2018 évaluée à 2,68 et 2017 estimée à 2,64. « 
Dr Lassané Yaméogo explique que cette baisse de note est liée entre autres à la pandémie de la Covid-19, à l’insécurité et la difficulté des journalistes à accéder aux informations politiques. Il a également ajouté que les revenus de nombreux journalistes ont baissé en 2020. “ Certains journalistes ont eu des arriérés de salaires et d’autres ont été renvoyés » a déclaré Dr Yaméogo.


Les panelistes ont insisté sur la question des conditions de vie et de travail des hommes de presse. Certains journalistes ont estimé que la convention collective des journalistes qui a été adopté en 2009 est devenue obsolète. Ils pointent du doigt la grille salariale qu’ils pensent trop faible. Sur cette question, Aboubacar Sanfo, journaliste a répliqué, que la convention collective peut contenir des aspects qui soient de nos jours désuets, mais tout le contenu ne saurait l’être. A ce titre, il a demandé aux étudiants et jeunes journalistes de s’imprégner de ladite convention avant d’éventuelles critiques.


Pour le président du comité de pilotage du centre national de presse Norbert Zongo, Inoussa Ouédraogo, en termes de classement de Reporters sans frontière, le Burkina Faso occupe la 1ère place en Afrique francophone en matière de liberté de la presse et la 37e place dans le monde.


Au cours de la cérémonie, un hommage a été rendu à Marie Soleil Frère, journaliste et formatrice décédée récemment get des prix ont été également lancés. Il s’agit du prix Marie-Soleil Frère de la meilleure journaliste et du prix africain du journaliste d’investigation Norbert Zongo.

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