Le paludisme : une maladie négligée mais dangereuse
Ce dimanche 25 avril 2021, le monde entier célèbre la journée internationale du paludisme. A ce jour, 229 millions soit 409 000 morts en 2019 contre 411 000 morts de cas de paludisme a été enregistrés dans le monde selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS) et ceux en raison de l’insuffisance de financement dû à la Covid-19.
Le paludisme est une infection due à un parasite appelé plasmodium. Transmis par l’anophèle femelle. C’est une maladie qui depuis des lustres continue de faire des ravage sur son chemin. Chaque année, des centaines de milliers de morts sont enregistrées en raison du paludisme.
En 2019, environ la moitié des cas dans le monde ont été enregistrés dans 6 pays : Nigéria (23%), République démocratique du Congo (11%), République-Unie de Tanzanie (5%), Burkina (4%), Mozambique et le Niger (4% chacun).
Femmes enceintes et enfants de moins 5 ans sont les plus touchés
Au Burkina Faso, les plus exposés au paludisme sont les femmes enceintes et les enfants de moins de 5 ans. En 2018, le pays faisait partie des 20 pays ou la prévalence de l’explosion au risque de paludisme pendant la grossesse était supérieure ou égale à 30% et ou le taux d’anémie maternelle était supérieur à 40%. La même année selon les estimations de Sévère Malaria observatory, 50% des enfants de moins 5 ans avaient aussi une anémie modérée ou sévère. Les effets néfastes du paludisme vont bien au-delà des pertes en vie humaines.
Au-delà des systèmes de santé, le paludisme entrave la productivité et fragilise la croissance économique. C’est dans ce cadre que des perspectives mondiales visant à renverser la tendance ont été initiées. Eliminer le paludisme à l’horizon 2030 à travers des campagnes de lutte comme MILDA (visant à distribuer 12 millions de moustiquaires au ménage couplées), « pour Zéro paludisme, je m’engage » sont entre autres les visions du ministère de la santé et de ses partenaires. A cet effet, 24 organisations de la civile burkinabé ont pris l’engagement « Zéro Palu ! je m’engage » au cours d’un atelier de formation de lutte contre le paludisme tenue du 22 au 23 janvier 2021.
Alors que l’urgence sanitaire du moment semble être le coronavirus, il est nécessaire de ne pas baisser la garde dans le cadre de la lutte contre le paludisme.
Mathilde Zoungrana
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