Que deviennent les mesures barrières de lutte contre le Covid-19 dans les transports en commun ?
Suite à l’augmentation des cas de coronavirus, le gouvernement avait décidé le 23 mars 2020 de suspendre les transports inter-urbains pour contenir la propagation du virus. Et, il a fallu attendre le 05 mai de la même année pour que la reprise des transports à l’intérieur du Burkina soit autorisée. Au titre du transport routier, il est convenu de la limitation du nombre de places à 70 pour les bus de plus de 80 places; 60 pour les plus de 70 places ; 55 pour les plus 65 places ; 45 pour les plus de 55 places ; 35 pour les bus de 45 places au plus ; 25 pour les bus de 35 places au plus ; 15 pour les bus de 22 places au plus ; 15 pour les plus de 19 places ; 10 pour les plus de 15 places. En plus, le port obligatoire du cache-nez et le lavage des mains ont été décrétés et rendus obligatoires. Un an après alors que la maladie sévit toujours, ces mesures semblent être négligées par certaines sociétés de transport et oubliées des usagers.
Samedi 17 avril 2021. Il est 12 heures 50 minutes dans une gare routière de Ouagadougou. » Ouaga, Koudougou, Réo, Tougan, embarqué » entonne un haut-parleur. Cela a suffit pour que les passagers se mettent en mouvement. Chacun s’active pour être au plus prêt du car pour pouvoir entendre son nom à l’appel. Le respect des « un mètre de distance » est le dernier des soucis. Un attroupement est aussitôt créé. Un monsieur du staff de l’entreprise procède à l’appel de passagers qui sont autorisés à voyager avec le car. Sans cache-nez ou rarement avec, pourvu que chacun entende son nom. Aucun dispositif de désinfection, pas de gel hydroalcoolique, pas de savon et pas d’eau aux abords du car pour l’embarquement. Il faut tout simplement dire que rien ne laisse paraître que la Covid-19 est toujours une réalité. Dans le car de 51 places, aucune distanciation n’est faite entre les passagers. Seules deux chaises ne sont pas occupées. Après quelques minutes de route, le car marque un arrêt, deux passagers font leur entrée et occupent les deux chaises qui jusque là étaient inoccupées. Sans cache-nez, ils s’installent confortablement et au chauffeur d’appuyer sur l’accélérateur pour la poursuite du trajet. Après environ deux heures de route, le car est à destination, les passagers descendent du car tout en bafouant à nouveau les mesures de distanciation sociale. Dans aucun poste de contrôle, le port de cache-nez n’a été évoqué encore moins le respect de la distanciation prescrite selon l’accord signé par les différents acteurs du transport avant la reprise des activités.
En rappel à la date du 17 avril, le Burkina Faso a enregistré 13129 cas de coronavirus dont 12759 guérisons. 154 décès liés à la maladie ont été enregistrés.
Emmanuel Gouba
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