Guinée : le ministre de la sécurité Damantang conteste les allégations de Amnesty international

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Le ministre de la sécurité et des libertés civiles Damantang Albert Camara, n’est pas d’accord avec ceux qui attestent que des consignes ont été données aux forces de sécurité de tirer à balle réelle sur les manifestants. C’était au cours d’une conférence de presse conjointement animé avec ses collègues de la justice Morice Doumbouya et l’administration du territoire et de la décentralisation, le général Bourema Gondé

Au lendemain du scrutin présidentiel du 18 octobre, la Guinée patauge à nouveau dans de violentes manifestations et compte encore des morts. Et ce suite aux résultats publiés par la Commission électorale nationale indépendante (CENI) qui placent Alpha Condé vainqueur suivi de son principal opposant Celou Dalein Diallo. Des résultats très contestés par Celou Dalien Diallo qui crie à des élections truquées. Des contestations qui ont pris une tournure violente. Amnesty International a déclaré dimanche 25 octobre que les forces de sécurité avaient tiré à balles réelles sur des manifestants. L’organisation des droits de l’homme explique avoir travaillé à base de témoignages, de photos et de vidéos authentifiées pour en venir à ses conclusions. Des allégations que le ministre de la sécurité et de la protection civile Damantang Albert Camara dément. «  Les gens devraient avoir un minimum de bonne foi pour reconnaitre le travail qui est fait, par les agents dont quatre d’entre eux ont été massacrés sur le terrain sans pouvoir se défendre », a indiqué le ministre de la sécurité. Il ajoute que la Guinée est le seul pays au monde où aucune personne n’est armée dans les dispositifs de maintien d’ordre. « Dans tous les pays du monde, vous avez au moins dans chaque unité un agent qui a une arme à feu, qui reste en retrait, et qui peut intervenir dans l’hypothèse où dans la foule des manifestants, il y aurait une autre personne qui a une arme à feu ou si un élément se trouvait en danger de mort », a déclaré Albert Camara. Il affirme clairement que les analyses sur le maintien d’ordre et les violences en Guinée sont parfois biaisées. « On occulte carrément d’où viennent les violences, qu’est-ce qui les a provoquées, pour se concentrer uniquement sur ce qu’on considère comme violation des droits de l’homme par l’Etat guinéen, par le gouvernement et par les forces de l’ordre », a-t-il regretté.
A noter que depuis le 18 octobre, date de la tenue des élections, 18 personnes ont trouvé la mort dans des manifestations, selon les informations émanant du gouvernement, le scrutin du 18 octobre. Quant au camp de l’opposant Celou Dalein Diallo, il parle d’une trentaine de mort.
Source : Guinéenews

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