Sécurité : « Si l’armée française s’en va le Burkina ne s’effondra peut être pas », Rock Marc Christian Kaboré

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Le jeudi 15 octobre 2020, jour de la commémoration du 33e anniversaire de l’assassinat de Thomas Sankara, le président du Faso a accordé une interview à nos confrères de la Radio France internationale (RFI) et à la télévision France 24. Les questions de l’insécurité qui secoue le Burkina et de la réconciliation ont été au cœur de ce jeu de questions-réponses.

Depuis l’arrivée au pouvoir du régime Kaboré, le Burkina Faso est en proie à des attaques terroristes. Le président Rock Marc Christian Kaboré dans l’interview, accordée à nos confrères de RFI et France 24 affirme que la situation sécuritaire du Burkina est inédite. « Elle est nouvelle, et il était tout à fait normal qu’après un temps de stupeur, nous nous concentrions et nous nous organisions de manière à apporter une réponse conséquente à ce phénomène » a confié le président Rock Marc Christian Kaboré. A écouter le chef de l’Etat, la France participe à la lutte contre le terrorisme au Burkina Faso. Cependant sur la question de savoir si toutefois les troupes françaises se retirent, le Burkina s’effondrerait, il répond : « Peut-être pas, ça, je peux vous dire qu’au Burkina Faso, ce sont les forces de défenses et de sécurité et les volontaires de la patrie qui travaillent sur le territoire burkinabè et qui gagnent.  C’est un combat qui se mène au quotidien,  mais nous pouvons dire que globalement la situation  est difficile, mais nous avons bon espoir de pouvoir réussir ».

Sur la polémique d’une supposée stigmatisation des peulhs, le président se veut clair : « Les peulhs ne sont pas des ennemis des Burkinabè. Dans tous les villages burkinabè, les communautés peuls ont toujours un chef de communauté dans ces villages. Nous avons une situation qui est née dans la région du Sahel où la majorité des populations qui vivent sont des peulhs mais on a aucunement une question de stigmatisation des peulhs au Burkina Faso ».

Contrairement à certains observateurs qui considèrent les volontaires pour la défense de la patrie (VDP) comme des milices, le président du Faso répond par la négative. Il précise que le Burkina est fort d’environ 8000 villages et comme l’armée ne peut se déployer dans tous ces villages, il faut  qu’il y ait des VDP qui vont permettre d’anticiper  les attaques des terroristes, dans les villages et qui permettent à l’armée de pouvoir approcher et défendre les populations. Il précise que les VDP sont encadrés par les forces de défenses et de sécurité.

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