Point de presse du CFOP : Le laxisme et les limites de la gouvernance Kaboré pointés du doigt

CFOP

Les animateurs de la conférence du CFOP.

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L’opposition politique, lors de son traditionnel point de presse à Ouagadougou a dénoncé ce mardi 8 septembre 2020, la mal gouvernance du parti au pouvoir (MPP) et son laxisme   en matière de sécurisation de la population. Le point de presse a porté également sur l’augmentation du nombre de déplacés internes au Burkina, des dernières inondations ayant causés des victimes dans le pays, de l’organisation des élections couplées  du 22 novembre 2020, de l’accord politique de l’opposition et de l’utilisation des biens publics à des fins électoralistes par le médiateur du Faso.

«Selon les récents chiffres du conseil national de secours d’urgence (CONASUR), le Burkina Faso compte environ 1 million 13 mille personnes déplacées internes soit quatre fois le nombre de personnes déplacées internes au Mali estimé à 254 000 selon Human Right Watch. C’est sous le régime du MPP que notre pays vit cette catastrophe humanitaire. Et accorder un second mandat à ce régime équivaudrait à s’enfoncer davantage dans le chaos. Car ce régime nous a montré ses limites en matière de gouvernance durant ces cinq dernières années, et les burkinabé sont unanimes à ce sujet».

Tels sont les propos du vice- président de l’Union pour le progrès et le changement, Amadou Diemdioda Dicko  ce mardi 8 septembre 2020, lors de son traditionnel point de presse.

L’opposition est montée au créneau en dénonçant les limites du gouvernement en matière de sécurité. Les points saillants dudit point de presse ont porté sur la période hivernale, les personnes déplacées internes, la crise alimentaire qui touche plus de trois millions de Burkinabé et l’accord politique.

Ainsi deux ans après les drames inédits de Yirgou, l’opposition demande justice pour le chef de Yirgou et ses proches, de même que les 210 citoyens de la communauté peulh tués, selon elle. De ce qui relève des dernières inondations qui ont occasionné les pertes en vies humaines, des blessés et des dégâts matériels, l’opposition exige du ministère chargé de l’urbanisme d’opter pour  une vraie politique de la ville au Burkina. Aux dires de l’opposition, ledit ministère aurait démissionné de sa mission régalienne. Les conférenciers du jour estime que le ministère est devenu celui des deals des promoteurs immobiliers.

De ce point presse il ressort également l’accord politique et les élections couplées présidentielles du novembre 2020. A cet effet, l’opposition stipule qu’elle travaille d’arrache-pied, avec prudence afin d’éviter que des «fraudeurs certifiés» ne tentent de détourner le suffrage du peuple.  L’accord politique du 18 aout 2020 dernier signé par les neufs candidats et les 23 partis politiques a semé la panique au sein de la majorité présidentielle selon l’opposition. Convaincu que le second tour est inévitable, selon l’opposition le MPP aurait incité la création de mouvements se réclamant de  l’insurrection et présidés par des individus qui sont restés muets sur leur gouvernance catastrophique.

Par ailleurs l’utilisation des biens publics par le médiateur du Faso, en faveur des campagnes électorales a été dénoncée par l’opposition. Ces comportements aux antipodes de la bonne gouvernance perdurent sous le pouvoir du MPP selon eux. Selon les conférenciers du jour, le médiateur du Faso, Saran Seremé à l’occasion de missions officielles a été aperçue et filmée en train de distribuer des enveloppes d’argent et des gadgets de son parti politique dénommé PDC à des habitants de Tougan, tout en les encourageant à voter le président sortant aux élections présidentielles de novembre prochain. Une situation que l’opposition tient à dénoncer avec la dernière énergie.

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