Crise sociopolitique malienne : la CEDEAO préconise la mise en place d’une transition civile
La Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest a tenu un sommet extraordinaire ce vendredi 28 août 2020 par visioconférence au sujet de la crise malienne. A l’issue de cette conférence le ministre des affaires étrangères a fait le point des échanges à la presse. De ce sommet, il ressort que la CEDEAO dit prendre acte de la démission du président Ibrahim Boubacar Keita et constate sa mise en liberté.
La réinstallation du président malien déchu relève du passé. La CEDEAO a, par visioconférence ce mardi 28 août 2020, dit prendre acte de la démission d’Ibrahim Boubacar Keita. De ce fait, elle préconise la mise en place d’une transition civile d’une durée de 12 mois présidée par des autorités civiles (président et Premier ministre). Le gouvernement de transition aura pour défi l’organisation d’élections législatives et présidentielle.
Sur la mise en place des structures de cette transition, la CEDEAO recommande qu’il y ait des consultations assez larges de la classe politique, de la cour constitutionnelle, de la société civile et des principaux acteurs. Et ce, dans l’optique d’avoir un consensus assez pertinent pour conduire la transition.
Alpha Barry notifie que la CEDEAO maintient les sanctions prises en vue de faire pression sur la junte pour un retour dans l’ordre constitutionnel au Mali. Il précise néanmoins que les sanctions seront levées progressivement en fonction de l’évolution des négociations avec le Comité national du salut du peuple (CNSP).
A la question de savoir s’il n’y a pas contradiction des présentes décisions et celles de la mission conduite par Goodluck Jonathan, Alpha Barry répond par la négative. Il indique que la mission conduite par l’ex président nigérian était considérée comme une mission technique qui devait évaluer la situation sur le terrain et travailler à la libération des otages. « Aujourd’hui c’est chose faite », s’est-il réjouit.
Le ministre a également confirmé que le président du Faso a reçu en audience le vice-président du CNSP, le Colonel Malick Diaw. A cet effet, il affirme que le président Roch Marc Christian Kaboré s’est aligné dans la même directive que la CEDEAO, en demandant une transition civile au Mali.
Rendez-vous est pris pour le 7 septembre 2020 pour un sommet ordinaire à Niamey. A ce sommet, les chefs d’Etats vont statuer sur les sanctions contre le Mali en fonction de l’évolution de la situation.
En rappel, la CEDEAO s’était réunie le 20 août dernier par visioconférence sur la crise malienne.
Emmanuel Gouba
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