SIO 2020 : «Avec tous ces flyers, je ne sais plus quelle université choisir»
Des nouveaux bacheliers en pleine visite dans les stands
Depuis le début de cette semaine a lieu à Ouagadougou, la semaine nationale de l’information et de l’orientation post baccalauréat (SIO 2020). 5ième du genre, la foire des organisations universitaires et professionnelles se tient sous le thème : « Problématique de l’accès à l’enseignement supérieur au Burkina Faso, filière de formation et bourse professionnelle ». A cet effet, filinfos s’est rendu le mercredi 26 août au SIAO pour en savoir plus.
Après le baccalauréat, l’une des préoccupations pour bon nombre d’étudiants, de même que les parents est la question de l’orientation. En effet, le droit à l’éducation est reconnu à tous les burkinabé et il est de la responsabilité de l’Etat de la promouvoir nous dit la Constitution. C’est la raison pour laquelle, le centre d’information et d’orientation scolaire (CIOSPB) avec l’appui du gouvernement en 2016, a initié la semaine nationale de l’information et de l’orientation post baccalauréat. Cette année, pour la 5ième édition, la semaine nationale de l’information se déroule dans l’enceinte du Salon International de l’Artisanat de Ouagadougou (SIAO). A l’occasion, les différentes Universités et instituts professionnels venus des quatre coins du Burkina prennent part à l’exposition.
SIO, la foire universitaire
Il est 10h, nous sommes devant la salle du Pavillon vert du SIAO, pour prendre part à la semaine nationale de l’information et de l’orientation, foire universitaire débutée le mardi 25 août 2020. Comme à l’accoutumée, à de pareilles cérémonies, la sécurité est « de taille ». Après quelques minutes de fouille, l’accès à la salle nous est accepté. Dans la salle d’exposition, nous pouvons sentir l’ambiance qui règne. Des stands universitaires par ci, par-là à l’entrée, comme à la sortie de la salle du pavillon. Dans le brouhaha, les « clients universitaires » sont scotchés de gauche à droite par les personnels dans les stands occupés par les différentes universités de la place. C’est le « marketing universitaire ». Nous sommes même pris pour des nouveaux bacheliers venus s’orienter sur les différentes filières. Notre périple commence au stand de l’université de technologies et de management (UTM). A la question de savoir la motivation de la participation à la SIO, le directeur administratif de l’UTM, Zongo Joseph, cordialement, nous explique que l’objectif premier est de donner une certaine visibilité à l’UTM mais permettre aussi aux nouveaux bacheliers de faire un excellent choix. Il ne s’agit donc pas pour Mr Zongo d’avoir le BAC, mais de savoir quelle filière suivre après la réussite. A cet effet, le directeur de l’UTM trouve son université apte à inculquer aux étudiants une formation professionnelle répondant aux prérogatives sociales et éducationnelles. Notre parcours se poursuit par la visite des autres stands. A une extrémité de la salle, se trouve un stand à la couleur verte sur laquelle, on peut lire FONER. Cette présence du Fonds nationale de l’enseignement et de la recherche nous étonne. Nous nous approchons pour en savoir plus. A notre question de savoir la raison de leur présence vue que le FONER ne semble la plupart du temps pas si méconnu des nouveaux bacheliers. En effet il n’est pas rare d’attendre de la bouche des nouveaux bacheliers lors de la proclamation des résultats, « le FONER, c’est pour nous ». Ramdé Roguemnoa nous fait comprendre que l’objectif à cette exposition est de donner aux étudiants les vraies informations pour l’adhésion au FONER. A entendre M. Ramdé, beaucoup ignorent les conditions requises pour le FONER. C’est pourquoi, la SIO constitue pour la structure une occasion pour mettre l’information juste et les conditions à la disposition des nouveaux bacheliers.
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Au milieu des « clients universitaires », une jeune fille, à la taille moyenne et d’un teint clair avec ses multiples flyers se débattait dans le brouhaha pour trouver une université à sa guise. Il s’agit de Ouédraogo Aissatou, nouvelle bachelière de la série D, qui après quelques causeries décida de partager ses émotions. « Je suis très éblouie par les différentes expositions. Avec tous ces flyers je ne sais plus quelle université choisir ». Pour l’occasion, des parents ont accompagné leurs enfants afin de trouver la meilleure université. C’est le cas de Ouédraogo Eric, père d’Alex. « Depuis ce matin nous sommes là. J’ai accompagné mon fils pour qu’il puisse faire le bon choix » explique le père.
A noter que cette année, plus 9000 étudiants sont appelés à prendre part aux expositions des différentes universités. Ils auront des communications autour des différentes filières afin d’avoir d’amples informations. Débutée le 25 août 2020, la SIO prend fin le 29 août 2020.
Mathilde Zoungrana
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