Lotissement : les résidents de Garghin lutte pour leur relogement.
Le samedi 4 juillet 2020, le collectif des résidents de la zone non lotie du quartier Garghin, à Ouagadougou, a animé une conférence de presse pour dénoncer les manœuvres de la société BTM-IMMO qui a procédé à la démolition de leurs maisons, la gestion frauduleuse de la crise par les anciens représentants et la distribution anarchique des 500 parcelles octroyées par le ministère de l’habitat a aussi été abordée.
Suite à l’injustice dont ils disent être victimes, les résidents de la zone non lotie de Garghin a fait part de son indignation à l’opinion publique. Concernant la démolition de leurs maisons, les résidents dénoncent un pacte entre la société BTM-IMMO et le régime en place.
En effet, un courrier, qu’ils ont reçu le 12 mai 2020, ordonnait la libération des lieux avant le 30 mai 2020. Ne disposant que de 18 jours pour l’exécution de cet ordre, le collectif décide de saisir les autorités juridiques dans le but d’obtenir le prolongement du délai. C’est ainsi que BTM-IMMO, sans connaitre le verdict du procès qui a été reporté au 9 juillet, a procédé à la destruction des maisons du 27 juin au 2 juillet 2020. Ce qui constitue, pour eux, une « violation du processus judiciaire en cours ».
Pour les conférenciers, l’Etat a sa part de responsabilité dans cette affaire. Et ils affirment qu’il est triste que leurs maisons aient été démolies de force.
En outre, ils ont dénoncé la distribution des parcelles attribuées par le ministère de l’urbanisme et de l’habitat, en vue de les aider. Selon le collectif, elle fait « l’objet d’une conspiration entre les anciens représentants des pulations et les autorités municipales ». Pour le responsable du collectif, Claude Fayama, près de 300 parcelles auraient été détournées par les anciens représentants dans le lot des 1000 parcelles. Il affirme « qu’il y a eu une attribution sans affichage de la liste des bénéficiaires, par affinité et contre paiement d’une somme d’argent ». Ce qui n’a pas permis de satisfaire tout le monde.
Il envisage de maintenir ses poursuites judiciaires contre la société BTM-IMMO et l’empêchera de réaliser des infrastructures dans la zone tant que les résidents n’auront pas eu de suite à leur requête.
Carine Pierrette ZONGO
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