Burkina Faso : le CFOP commente l’actualité

CFOP

Photo : Le Faso.net

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Le mardi 14 juillet 2020, le Chef de File de l’Opposition Politique au Burkina Faso (CFOP-BF) a animé sa traditionnelle conférence de presse, au siège de l’institution. Il s’est prononcé sur le rapport de human rights watch sur les exécutions sommaires dans le Soum, l’investiture de Roch Marc Christian Kaboré comme candidat du Mouvement du Peuple pour le Progrès (MPP) et l’enrôlement des électeurs dans les zones de crise.

Cette conférence a été l’occasion pour le CFOP d’aborder le chapitre des élections et l’investiture de Roch Marc Christian Kaboré en tant que candidat du MPP. Pour lui, le bilan de la gestion du président Kaboré est plus que chaotique. Il affirme qu’en cinq ans de pouvoir « Roch Marc Christian Kaboé et son parti, le MPP, ont réussi la prouesse d’activer tous les leviers de corruption et de pillage ». Une gouvernance qui a également été marqué par l’assassinat de 2000 Burkinabè, l’occupation de plus de la moitié du territoire, l’abandon de plus d’un million de burkinabè, devenus des réfugiés dans leur propre pays et la fermeture de 4000 écoles, a-t-il ajouté. 

Au regard de cette situation, Victorien Tougouma, président du Mouvement Africains des Peuples (MAP) estime que « le MPP devrait avoir simplement la décence de faire un second mea culpa et de s’éclipser ». Pour les animateurs de la conférence, la chute du régime Kaboré est une « question de survie nationale ». Ils invitent alors les Burkinabè à le faire, à travers le vote du 22 novembre prochain.

Le Rapport de Human Right Watch

En outre, Victorien Tougouma et Amadou Diemdioda Dicko, vice-président de l’Union Pour le Changement (UPC), ont abordé le rapport de l’Organisation Non Gouvernemental (ONG) Human Rights Watch qui accuse les éléments de forces de défense et de sécurité (FDS) d’avoir porté atteinte aux droits humains dans la province du Soum. Selon l’ONG, les évènements se seraient déroulés entre novembre 2019 et avril 2020 et aurait causé la mort d’environ 170 personnes. Le CFOP a saisi l’occasion pour exiger la lumière sur cette accusation. 

L’enrôlement biométrique

L’autre point abordé par les conférenciers a été l’enrôlement biométrique. Ils pensent lever toute équivoque sur le fichier électoral révisé, il faut faire un audit international et indépendant dudit fichier. Ils précisent que l’auditeur sera choisi de manière consensuelle par le dialogue politique, une fois que la Commission électorale nationale indépendante (CENI) aura fini l’enrôlement et avant le début des élections. Par ailleurs, ils ont rappelé que le porte-parole du CFOP, Zéphirin Diabré, avait souligné il y a quelques semaines que les élections ne se tiendront pas sans un audit international. 

Carine Pierrette ZONGO

Photo : Le Faso.net

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