Hygiène : « Plus de défécation à l’air libre » dans 156 villages
Le ministre de l’Eau et de l’assainissement Ousmane Nacro et la représentante de l’UNICEF, lors de la céremonie de FDAL dans la province de la Sissili ont procédé, ce vendredi 26 mars 2021, à la célébration de 156 villages qui ont mis fin à la défécation à l’air libre. L’objectif est de promouvoir les actions desdits villages ,mais également réduire la portion de la population du Burkina qui défeque à l’air libre à 55% en 2020 et à 45% en 2022.
« Célébrer 156 villages, qui ont mis fin à la défécation à l’air libre aujourd’hui est à la fois un honneur et un défi. L’honneur de voir des résultats positifs d’un travail mené pendant cinq ans et l’honneur pour le fils de la région que je suis de présider à cette première du genre au Burkina. Mais le défi reste aussi pour nous et les communautés qu’on célèbre aujourd’hui de maintenir ce statut et d’inspirer les autres régions du Burkina », a laissé entendre le Ministre de l’Eau et l’assainissement, Ousmane Nacro à l’occasion de la cérémonie officielle de certification FDAL de la Province de Sissili à Léo. En effet, au Burkina Faso, plusieurs populations défequent à l’air libre. Environ 55% de la population nationale pratique la défection à l’air libre. Le milieu rural est à 75 % des actes de défécation à l’air libre contre 9% en milieu urbain.Ces actes malsaines entraînent la circulation de maladies hydriques provoquant des maladies graves chez les enfants.
En vue d’éradiquer ce phénomène, le ministère de l’Eau et de l’assainissement avec l’appui de l’UNICEF, les organisateurs locaux et les communautés ont travaillé pour l’accès aux latrines. Pour l’UNICEF, 13 enfants de moins de cinq ans meurent chaque jour de maladies diarrhéiques au Burkina Faso.
L’approche consiste à encourager les communautés à analyser leur propre situation en matière d’hygiène et d’assainissement, leurs pratiques en matière de défécation et leurs conséquences. Cette introspection suscite ainsi une action collective visant à atteindre et maintenir un état de Fin de la Défécation à l’Air Libre (FDAL), par la construction de leurs propres latrines avec les matériaux locaux disponibles.
« La banque mondiale a estimé à 86 milliards de Francs CFA les coûts des soins des maladies liées au manque d’hygiène. Cela signifie qu’en ayant un meilleur assainissement, nous évitons à la fois des maladies et économisons beaucoup d’argent, qui peut servir à d’autres dépenses », a expliqué le Ministre de l’Eau et l’assainissement, Ousmane Nacro.
Source: Communiqué de presse MEA
Mathilde Zoungrana
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