Nigéria : Un pays au bord de la crise
Après le mardi 20 octobre 2020 sanglant à Logos marqué par la mort de 18 personnes lors d’une marche pacifique, la situation reste tendue au Nigéria. Mercredi, les manifestants ont pris d’assaut les rues de la capitale. De nombreux bâtiments tels que le siège de la station de la télévision et une importante station de bus ont été incendié.
Le Nigéria connait des violences après la mort de plus d’une dizaine de personnes dans la répression d’une marche pacifique à Lagos, mardi dernier. Des policiers ont ouvert le feu à de nombreuses reprises sur des manifestants. Depuis, lors les mouvements ne font que prendre forme dans différentes villes du pays. Des milliers de jeunes bloquent les axes principaux de la capitale, l’aéroport international et la majorité des axes routiers de Lagos. Des revendications sociales et des réformes structurelles ainsi qu’une augmentation de salaires de la police sont demandées.
Selon le gouverneur de l’Etat de Lagos, les blessés ont été transportés à l’hôpital, une personne serait morte en « raison d’un traumatisme à la tête ». Dans un communiqué, le président Muhammadu Buhari s’est engagé « à renforcer la police » appelant de nouveau « au calme ».
Condamnations des institutions internationales
A ce jour, plusieurs institutions ont condamné les violences que le Nigeria traverse. L’Union européenne, jugeant « crucial que les responsables de ces abus soient traduits en justice et qu’ils aient à rendre des comptes », condamne sans évoque les violences. Dans la même logique que l’UE, l’ONU appelle à la « fin des brutalités et des abus policiers au Nigéria ». De nombreuses personnalités internationales comme le candidat à la présidentielle américaine Joe Biden, ou les stars Rihanna et Beyoncé et des stars nigérianes se sont également prononcés sur les repressions.
Mathilde Zoungrana
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