dimanche le 24 novembre 2024

Médias publics : Le SYNATIC dénonce une caporalisation de la RTB et de Sidwaya

Médias Publics

1- Le SYNATIC soutient qu’il Il n’est pas possible de faire des concessions pour laisser une partie des agents.

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Les responsables du syndicat autonome des travailleurs de l’information et de la culture (SYNATIC) ont animé, un point de presse,  le lundi 19 octobre 2020, à Ouagadougou. Face aux journalistes, ils ont dénoncé, une tentative de liquidation de leur mouvement syndical  et la caporalisation  des medias publics que sont Sidwaya et la RTB.

La fin de la crise au sein des médias publics ne semble pas être pour sitôt. Le 2 octobre dernier, une vingtaine de professionnels des médias a été mise à disposition de communes rurales pour servir au sein des collectivités décentralisées. Ces agents sont composés de journalistes, des ingénieurs de son, des cameramen, des monteurs vidéos en majorité. Toute chose qui n’a pas été du goût des membres du Syndicat autonome des travailleurs de l’information et de la culture (SYNATIC). Ils l’ont dénoncé de vive voix, lors d’un point de presse, le lundi 19 octobre dernier, à Ouagadougou. « La dernière trouvaille du ministre chargé de la communication, porte-parole du gouvernement, a été de réaffecter le 2 octobre 2020, encore au gré de ses humeurs, plus d’une vingtaine d’agents dans les communes rurales  sans motifs  valables»,  a lancé   le secrétaire général  adjoint (SGA) du SYNATIC, Aboubacar Sanfo. Selon le responsable syndical, cette attitude est une remise en cause de la liberté  de presse et de la liberté syndicale par le ministre en charge de  la communication et ses collaborateurs. Pire, a dit M.  Sanfo ces agissements du ministère, sont la conséquence d’une tentative de liquidation du mouvement syndical et la  caporalisation des médias publics. « Le seul tord du syndicat, c’est d’avoir revendiqué l’application des lois sur les médias votées, le 4 septembre 2015, transformant les médias publics en sociétés d’Etat en vue d’améliorer conséquemment leurs performances  au service des populations ainsi que les conditions de travail. En lieu et place,  les travailleurs de ces organes ont subi toutes sortes de tracasseries, de répressions et de violations de la  liberté syndicale  et de la liberté  de presse », a affirmé Aboubacar Sanfo. Il a soutenu qu’au « motif fallacieux » de corriger des irrégularités administratives, de certains agents, le ministre Remis Dandjinou s’est lancé avec la bénédiction du gouvernement dans un processus de liquidation du SYNATIC et des médias publics à travers des affectations  « massives et  cyniques de 370 travailleurs des medias publics ». « Alors que le syndicat observait une trêve suivant les recommandations du chef de la délégation  gouvernementale conduite par le ministre en charge de l’économie, et espérait une issue heureuse des négociations, pour la séance  du 10 mars 2020,  il a été surpris par une note d’affectation en date du 2 mars 2020  », a-t-il signifié. Malgré qu’ils ne soient parvenus à un accord dans le cadre du dialogue gouvernement/SYNATIC, le ministre en charge de la communication dans sa logique de diviser pour mieux régner, a opéré un passage en force, en rompant les discussions avec le SYNATIC et en faisant appliquer les implications du statut dérogatoire sur les rémunérations du personnel de la RTB  et des Editions Sidwaya en fin septembre  2020, a confié M. Sanfo. Le SYNATIC est-il  toujours favorable au dialogue ? A cette interrogation, les responsables du syndicat ont réaffirmé leur disposition au dialogue. Quel sera maintenant l’attitude à adopter ? Le SYNATIC dit être ouvert aux négociations. Mais,  il  invite, le président du Faso et le Premier ministre à trouver une solution diligente à cette crise qui secoue les médias publics depuis 5 ans.  Aviez-vous des préalables pour entamer toute négociation ? Pour le syndicat, cela passe  d’abord par la réintégration  de tous les camarades expulsés des médias et la  finalisation des négociations engagées depuis, le 30 octobre 2019, sur le statut dérogatoire.    Quelle sera votre réaction, si rien n’est fait par la partie gouvernementale ? Le SYNATIC par la voix de son secrétaire général, Siriki Dramé a dit qu’il se réservera le droit d’entreprendre des actions multiformes si l’évolution de la situation ne lui laisse que ce choix.  « Le SYNATIC tiendra Remis Dandjinou et le gouvernement  pour les seuls  responsables de toute éventuelle détérioration du climat social dans les médias publics  les jours à venir du fait de la non satisfaction de ces préoccupations », a prévenu, Aboubacar Sanfo.

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