Démolition d’une mosquée à Pazani : Bala Sakandé prêche la tolérance
Le président de l’Assemblée nationale, Bala Sakandé a effectué, une visite sur le site de la mosquée démolie, en début septembre dernier, au quartier Pazani dans l’arrondissement n°9 de Ouagadougou, le samedi 3 octobre 2020. A la communauté musulmane, il a demandé d’œuvrer pour préserver la paix et la cohésion sociale.
La destruction d’une mosquée à Pazani, dans l’arrondissement n°9 de Ouagadougou et les menaces à la paix et à la cohésion sociale n’ont pas laissé indifférent, le président de l’Assemblée nationale, Bala Sakandé. Pour preuve, il a effectué, une visite sur les ruines de la mosquée détruite, le 3 octobre 2020 à Ouagadougou. Face aux fidèles musulmans de Pazani, il a dit venir leur apporter un message de paix et de pardon. La communauté musulmane de Pazani vit une crise consécutive à la démolition de leur mosquée, le 7 septembre dernier, suite à une décision judiciaire prononcée dans le cadre d’un conflit terrien opposant deux individus (Moussa Guigma et Jacques Ouédraogo). Depuis lors, des voix s’élèvent au sein de la communauté musulmane pour exiger « réparation ». Toute chose qui menace le vivre-ensemble entre les communautés. Lors de sa visite, Alassane Sakandé a constaté les dégâts. Il a prodigué des conseils aux fidèles musulmans mobilisés pour la circonstance. Mais, il a insisté pour un retour à la paix dans ledit quartier. De vive voix, il a dit à ses interlocuteurs : « Nous sommes dans une République et c’est dans un cadre républicain que nous avons effectué le déplacement. Nous ne pouvons pas entendre qu’il y a un problème dans ce quartier et qui peut engendrer des conflits communautaires et nous allons rester sourd. En tant que premier responsable des élus nationaux, il fallait que nous venions constater ce qu’il s’est passé». Le président Sakandé n’est pas passé par quatre chemins pour leur dire que la crise qui prévaut à Pazani est un conflit entre deux individus et non entre deux communautés. Fort de ce constat, il n’est pas question que la responsabilité de la communauté chrétienne et musulmane soit engagée dans cette crise, a-t-il insisté. « Il va falloir que les uns et les autres dépassionnent le débat. Car, si jamais nous allumons le feu d’un conflit ethnique ou religieux dans ce pays, nous ne saurons comment l’éteindre», a-t-il prévenu. Le message de Bala Sakandé ne semble pas être tombé dans l’oreille d’un sourd. Prenant la parole, le président de la Coordination des jeunes musulmans du Burkina Faso (CJMB), Hamoudou Kaboré, s’est dit heureux de la visite du président de la représentation nationale. M. Kaboré a, au nom de toute la communauté promis que les conseils qui ont été prodigués seront suivis. « En tant qu’autorité et un frère en islam, nous avons l’obligation de l’écouter et de suivre ses conseils. Il convie à des discussions, nous allons les faire. A l’issue de ces discussions, nous allons voir quelle attitude adoptée », a-t-il dit.
Saint MICHEL
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