Mali : la junte reste favorable pour une transition dirigée par un militaire
image des membres de la junte
Au cours d’une conférence de presse mercredi 16 septembre, la junte malienne a officiellement affirmé pour une nouvelle fois qu’elle est favorable pour une transition présidée par un militaire.
La leçon de la Communauté des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) ne semble pas avoir été bien assimilée par la junte malienne. En effet, la CEDEAO a au cours de son sommet extraordinaire à Accra réaffirmé que la transition malienne soit dirigée par un président et un Premier ministre civil. La junte a dit prendre acte. Mais au lendemain du dit sommet de la CEDEAO, elle a officiellement affirmé qu’elle reste favorable a ce que la transition soit dirigée par un civil. La raison est qu’elle se dit être entre le marteau et l’enclume. Les putschistes disent vouloir obtempérer aux consignes de la CEDEAO mais respectent aussi la population qui selon eux au contraire souhaite que les militaires conduisent la transition.
Par ailleurs, le M5, coalition qui a mené les contestations pour la démission d’Ibrahim Boubacar Keïta, opte pour une transition civile. Un avis partagé par la FIDH et l’Association malienne de défense des droits de l’homme (AMDH).
« Ils ont dit que leur conditions ne sont pas négociables. Et que si on insiste, ils sont en mesure de faire un embargo », a déclaré le colonel Wagué. Il poursuit que cet embargo est une « asphyxie» rapide du Mali. Pour la désignation du président et du Premier ministre, le porte-parole de la junte rassure que la commission de nomination des membres est déjà à pied d’œuvre. GoodLuck Jonathan, envoyé spéciale de la CEDEAO foulera à nouveau le sol malien pour s’imprégner des propositions de la commission et de la nomination des membres.
Emmanuel Gouba
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