vendredi le 22 novembre 2024

Journée mondiale de lutte contre le travail des enfants : engagements renouvelés pour éradiquer ce phénomène au Burkina

Journée mondiale du travail des enfants/ Ph : CPZ

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Le Burkina Faso commémore en différé ce vendredi 21 juin 2024, la Journée mondiale de lutte contre le travail des enfants (JMTE) sous le thème : « Respectons nos engagements : mettons fin au travail des enfants ». Cette commémoration est une occasion pour les enfants de rappeler aux plus hautes autorités de tenir leur engagement en matière de lutte contre le travail des enfants.

Au Burkina Faso, 40,3% des enfants âgés de 5 à 17 ans sont économiquement actifs, selon l’enquête nationale réalisée en 2022 par l’INSD en 2022. Parmi eux, 31,9% sont impliqués dans les formes de travail à abolir, dont 18,6% effectuent des travaux dangereux. « Nous savons que des efforts sont accomplis en notre faveur, mais sachez que même si c’est bon, ce n’est pas encore arrivé. Avec le contexte sécuritaire que vit notre pays, beaucoup d’enfants sont privés de leurs droits fondamentaux : droit à l’éducation, droit à la santé, etc… », a déclaré la représentante des enfants, Roukiatou Rouamba. Même si des efforts ont été consenti, les enfants invitent les différents acteurs de la lutte à joindre l’acte à la parole.

Roukiatou Rouamba, représentante des enfants

Cette Journée a donc pour but d’attirer l’attention des différents acteurs de la protection des enfants sur l’étendue du phénomène du travail des enfants et d’aboutir à des actions concrètes pour éradiquer ce phénomène. Pour eux, la réinstallation des ménages déplacés internes et la réouverture des écoles fermées à cause de l’insécurité doivent être suivies de mesures d’accompagnement.

Abdoulaye Bassinga, le ministre chargé du Travail et de la Protection sociale, Bassolma Bazié, représenté par le Gouverneur de la région du Centre

Selon le ministre chargé du Travail et de la Protection sociale, Bassolma Bazié, représenté par le Gouverneur de la région du Centre, Abdoulaye Bassinga, le travail des enfants se justifie par plusieurs facteurs. Il s’agit entre autres de la pauvreté, l’insuffisance du travail décent pour les adultes, l’insuffisance de la protection sociale et l’incapacité à s’assurer que les enfants l’école. Aussi, la crise sécuritaire a occasionné la perte d’emploi, l’augmentation des emplois précaires, la fermeture des écoles et le déplacement des populations.

Des enfants présents à la cérémonie

Face à ce constat, le gouvernement burkinabè a entrepris plusieurs actions pour éradiquer ce fléau. On note le Plan d’action national 2011-2015 et la Stratégie nationale 2019-2023, de lutte contre les Pires Formes de Travail des enfants. Ces mesures ont permis de « renforcer les capacités des acteurs de cette lutte, d’améliorer la connaissance de la population sur le phénomène, de renforcer le cadre juridique et de retirer des enfants dans pires formes de travail des enfants.

Le représentant des partenaires techniques et financiers

Pour plus d’impact, le ministère chargé de la Protection sociale invite partenaires techniques et financiers à accompagner les initiatives du gouvernement afin d’exterminer ce fléau d’ici à 2025. Le représentant des partenaires techniques et financiers a insisté sur la pertinence du thème qui entre en droite ligne avec les Objectifs du Développement Durable ( ODD) : « Prendre des mesures immédiates et efficaces pour interdire et éliminer les pires formes de travail des enfants ». Il réaffirme l’engagement des partenaires à soutenir cette cause. Il faut rappeler qu’en marge de cette cérémonie, diverses activités de mobilisation sont au menu de cette Journée mondiale de lutte contre le travail des enfants. Il s’agit de l’organisation de campagnes de sensibilisation et de communication de masse sur le travail des enfants et l’organisation d’activités de contrôles sur le travail des enfants dans les régions.

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