MALI : Les militaires veulent ils s’éterniser au pouvoir ?

Crise malienne

La CEDEAO en négociation avec le militaires maliens

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La junte malienne auteur du dernier coup de force a eu des échanges avec une délégation de la CEDEAO conduite par le nigérian  Goodluck Jonathan,  dimanche 23 aout 2020, à Bamako. Les militaires proposent une transition, le temps de réformer les institutions du pays.

Selon RFI, lors des débats ce dimanche 23 aout 2020 avec les membres de la CEDEAO, les militaires putschistes ont affirmé leur souhait d’organiser la tenue d’une transition pour une période de 3 mois et majoritairement constituée de militaires. Cependant Dans une vidéo qui circule sur les réseaux sociaux, la junte a catégoriquement démenti toute proposition d’une telle transition de 3 ans. « A aucun moment on n’a parlé de gouvernement à majorité militaire. Toute décision relative à la taille de la transition, à son président, à son gouvernement, se fera avec les partis politiques, les groupes sociopolitiques, les syndicats, les groupes signataires et la société civile ».

Pour les auteurs du coup d’État, il s’agirait de reconsidérer les fondements de l’Etat malien au bout d’une simple transition. De plus la même junte avait immédiatement après la démission du président Ibrahim Boubacar Keita, annoncé un retour rapide à la normale et la promesse de rendre le pouvoir aux civiles.

De ces négociations on peut retenir aussi que la junte a donné son accord pour la mise en liberté du  président déchu et détenu depuis le mardi 18 aout 2020 dans un camp militaire proche de Bamako la capitale. « Il pourra regagner son domicile, et s’il le souhaite, voyager pour des soins ». Sur le sort du Premier ministre Boubou Cissé arrêté au même moment que l’ex président IBK, la junte propose « qu’il soit transféré dans une résidence surveillée à Bamako».

Après cette réunion Goodluck Jonathan a déclaré que des compromis ont été trouvés sur certains points. Ce mercredi 26 août 2020, les chefs d’Etat de la CEDEAO se réuniront à nouveau autour d’une vidéoconférence pour décider de la suite.  Deux voies possibles, soit ils  allègent les sanctions prises contre le Mali, soit ils les durcissent au regard de certaines positions au sein de la conférence des Chefs d’État de la communauté Ouest africaine.

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Lino Ramdé

Journaliste
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