Journée internationale de la jeune fille : l’alphabétisation numérique au cœur des échanges
Plan international Burkina, en collaboration avec le ministère de l’économie numérique, des postes et de la transformation digitale, a commémoré la journée internationale de la jeune fille, le lundi 11 octobre 2021 à Ouagadougou. Cette journée est placée sous le thème « l’alphabétisation digitale et transformation en ligne ».
Au cours de cette cérémonie, le représentant résident de plan international, Yacouba Kaigama, a expliqué que la journée internationale de la jeune fille met l’accent sur la nécessité de relever les défis auxquels sont confrontés les filles, de promouvoir l’autonomisation des filles et le respect de leurs droits humains. Pour lui, le monde actuel est un monde digital et la digitalisation offre beaucoup d’opportunités, d’où la nécessité pour Plan international Burkina de consacrer cette journée à la réflexion sur la digitalisation et les questions de désinformation sur le net. « Nous avons consacré cette journée pour sensibiliser les jeunes et les communautés, mais aussi le gouvernement pour que des actions soient prises pour protéger les filles et les garçons de ce fléau.
Selon la ministre de l’économie numérique, des postes et de la transformation digitale, Hadja Ouattara/Sanon, les jeunes filles sont les artisanes et les leaders de demain, et l’avenir ne se fera pas sans le numérique. Il est important pour les jeunes filles de s’approprier correctement le numérique pour s’auto-construire parce-qu’il fait parti du levier du développement. « L’accompagnement de la jeune fille est un devoir absolu et s’impose à tout gouvernement, car elles ont le potentiel de changer le monde », dit-elle. A l’en croire, l’Etat burkinabè a entrepris des actions en vue d’accompagner les jeunes filles. Le ministère a de ce fait dédié à la femme et à la famille qui travaille dans la mise en œuvre de la stratégie de développement et la prise en compte de la femme dans tous les segments. Il y a aussi l’adoption de la loi sur le quota genre pour permettre à la gente féminine d’être représentée dans toutes les sphères de décision.
Cependant, Hadja Ouattara/Sanon a déploré la faible représentativité des femmes dans le domaine du numérique. « La fracture numérique genre est une triste réalité et en matière d’accès à l’internet, à la connectivité et aux appareils. Et dans le contexte actuel marqué par la pénurie de talents, nous remarquons avec amertumes que les femmes ne se tournent pas vers les métiers du numérique », explique-t-elle.
Les jeunes filles, à travers leur représentante, Lynda Traoré ont transmis leur plaidoyer au ministère de l’économie numérique. Il s’agit du renforcement des programmes complets d’éducation aux médias numériques, afin de répondre aux besoins spécifiques des jeunes filles et la reconnaissance, ainsi que le traitement des incidences de la désinformation sur les filles. A cette occasion, elle a invité les jeunes filles à s’intéresser aux outils du numérique, pour pouvoir amplifier leurs voix, car selon elle, beaucoup de changements se font avec la révolution numérique.
Durant cette célébration, les participantes ont visualisé des témoignages de jeunes filles ayant bénéficié du programme de Plan international Burkina, qui leur ont permis de poursuivre leurs études et des vidéos de sensibilisation sur la désinformation.
Carine Pierrette ZONGO
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