SIAO 2024 : Les visiteurs sous le charme du Woussoulan

SIAO 2024 : Les visiteurs sous le charme du Woussoulan
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Lors de cette 17e édition du SIAO, qui se déroule du 25 octobre au 3 novembre 2024, le pavillon Gorée réserve bien des surprises. Parmi elles, le Woussoulan, un encens traditionnel très apprécié, attire les visiteurs en quête de produits exotiques et authentiques. Nous avons rencontré une exposante qui nous a présenté sa gamme variée.

L’encens parfumé communément appelé « Woussoulan » fait sensation à cette 17e édition du salon international de l’artisanat de Ouagadougou (SIAO). Guéni, Sarakatani, Manionni sont, entre autres, les noms de variétés de « Woussoulan » commercialisées par Sakina Dao, une exposante que nous avons croisée au pavillon Gorée. Elle nous a expliqué quand et comment utiliser cet encens.

Woussoulan

« Le Guéni est parfait pour la période de fraîcheur. Quand on le met dans la maison, il coupe l’odeur de moisissure qui se dégage des murs pendant la saison des pluies », explique-t-elle tout en soulignant les bienfaits de cet encens.

Au-delà de son rôle olfactif, le « Woussoulan » joue également un rôle spirituel, selon Sakina Dao. Le « Yirifara » est ainsi recommandé pour ceux que l’on croit habités par de mauvais esprits. « Ça chasse ces mauvais esprits », affirme-t-elle avec assurance, convaincue de l’efficacité de cet encens pour éloigner les énergies négatives.

Sakina Dao met toutefois en garde contre l’utilisation fréquente du « Woussoulan » par les célibataires, surtout les hommes. Une pratique qui, selon elle, pourrait compromettre leurs chances de mariage. « Un célibataire qui aime utiliser l’encens aura des difficultés à se marier, car ce sont des génies qui tombent amoureux de lui », avertit l’exposante.

Parmi les encens qu’elle propose, le « Sarakatani » se distingue par sa puissance. À 2000 FCFA, il est prisé pour sa senteur persistante qui enveloppe la maison et dure longtemps après son utilisation. « Sa senteur ne quitte pas vite la maison », ajoute-t-elle.

Pour accompagner l’usage de ses encens, Sakina vend également des mini-fourneaux et du charbon, facilitant l’utilisation du « Woussoulan » au quotidien. « On allume directement le charbon avec un briquet, et on le dépose dans le petit fourneau. Plus besoin d’aller chercher des braises incandescentes chez quelqu’un », précise-t-elle.

Selon Sakina Dao, le « Woussoulan » n’est pas simplement un produit, mais une véritable tradition à transmettre, un pont entre le visible et l’invisible, l’humain et le mystique.

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