Economie : le Burkina Faso note une baisse significative du taux d’inflation en 2023

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Malgré les défis économiques actuels, le Burkina Faso a réussi à réduire son taux d’inflation de manière significative, passant de 14,1% en 2022 à 0,7% en 2023. Cette performance économique remarquable a été confirmée par Dr Aboubacar Nacanabo, ministre de l’Économie et des Finances, lors de l’émission Tribune de Redevabilité diffusée mercredi, sur RTB.

En fin 2022, le taux d’inflation au Burkina Faso estimé à 14,1%, se traduisait par une augmentation rapide des prix des biens et services essentiels. À la fin de 2023, ce taux est tombé à 0,7%, une baisse drastique qui signifie que l’augmentation des prix a considérablement ralenti, selon le ministre de l’Economie. « Quand on dit qu’on est passé de 14,1% à 0,7% de taux d’inflation, ça ne veut pas dire que les prix ont baissé, mais ça veut dire que l’augmentation des prix est allée à un rythme moindre que ce qu’il y avait avant », explique Dr Nacanabo avant de poursuivre : « Concrètement ça veut dire que si j’avais acheté un bien à 1000 FCFA en fin 2022, en fin 2023, ça passe à 1007 FCFA parce qu’on a un taux d’inflation de zéro point sept (0.7). Par contre entre 2021 et 2022 ce que j’avais acheté à 1000 FCFA passe à 1140 FCFA parce qu’il y a un taux d’inflation de quatorze pour cent (14%) ».

La réduction de l’inflation a été possible grâce à une série de mesures prises par le gouvernement selon le ministre Nacanabo. « Au niveau du ministère du Commerce, il y a le contrôle des prix qui se fait de façon régulière. Il y a aussi les actions en termes de production agricole parce que quand on parle de l’inflation, le plus souvent les biens qui sont impactés ce sont les céréales, le carburant, etc. Donc si on arrive à augmenter la production, c’est la loi de l’offre et de la demande, naturellement les prix vont être maitrisés, » a-t-il déclaré.

En plus des efforts pour stabiliser les prix, le ministre a mis en lumière les perspectives économiques pour 2024. Il a expliqué que le gouvernement prévoit un taux de croissance de 5,5% pour l’année prochaine, grâce à diverses initiatives. Pour ce faire, des actions ont été menées, notamment dans le secteur primaire de l’agriculture, où une offensive agricole est en cours par le ministère de l’Agriculture.

Le secteur secondaire est également en pleine expansion. « Il y a beaucoup d’initiatives en cours. Des usines sont en construction, et certaines devraient commencer leur production d’ici la fin de l’année et jusqu’en 2025. »
Par ailleurs, le secteur minier contribue de manière significative à la croissance économique. « Nous avons constaté des progrès entre 2023 et 2024, avec la réouverture de certaines mines fermées grâce aux actions menées sur le terrain. », a dit Aboubacar Nacanabo.

Il se dit confiant en assurant que grâce à des politiques ciblées et une gestion économique rigoureuse, le Burkina Faso arrivera à surmonter les défis actuels.

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